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  • Il y a 30 ans le 24 août 1991 - Côte de Jor en Dordogne « Rencontres de personnes de bonne volonté »

    https://hridayartha.blogspot.com/2023/10/feudalism-samaya-and-living-in-tube.htmlNul n’a encore réussit à « chanter une épopée de la paix » !
    Pourquoi la “Paix” n’a-t-elle rien d’exaltant ?

    Et pourquoi est il si difficile de la raconter ?
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    ... extrait de dialogues de ce film* remarquable à notre avis, et ce à plus d'un titre ...!
    «  Les Ailes du désir  » “ce qu’aucun ange ne sait ...”
    *(film de Wim Wenders – 1987)

    Il y a trente années donc, nous avons vécu un événement fort et signifiant, “les rencontres de personnes de bonne volonté” pour évoquer les déclinaisons de ce que pouvait évoquer le mot « Paix » pour les uns et les autres, paix de l’esprit, de la conscience, la paix en soi-même, le temps de paix entre les conflits, grands et petits ; lorsque les rivalités exacerbées règnent et que l’esprit de fraternité n’est pas cultivé dans le quotidien… “l’arbre de paix ne peut croître”, mais s’étiole et dépérit.
    Ces rencontres sur le haut de la Côte de Jor en Dordogne (commune de Saint-Léon-sur-Vézère) le 24 août 1991* faisaient une suite, certes beaucoup plus modeste et beaucoup moins médiatisée, à celles d’Assise d’octobre 1986, mais dans le même esprit, surtout y intégrant à part entière la “société civile” aux côtés du monde clérical. 

    IMG_20210813_0009- Copie.jpg

    Avons-nous été bien inspirés d’y avoir contribué et d’être là ? Quelque peu “candide” ? Cela reste à voir, nous ne savons pas vraiment … toujours est-il que trois décennies plus tard, alors que probablement peu de référents mémoriels à ce sujet subsistent, il nous est apparu de quelque utilité de remémorer cet événement qui pour notre part restera ancré dans notre humble vie de “citoyen lambda”.

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    Dialogues des Herméneutiques du monde, réflexions et « mise en résonance »*, autour des traditions et diverses “perceptions du Réel” (dites scientifiques ou philosophiques)
     
    Le siècle qui nous précède a insisté sur « le conflit des herméneutiques** » (cf. Paul Ricoeur 1913-2005). Ce conflit n'est-il pas le point de départ d'un véritable « dialogue des herméneutiques », c'est-à-dire, de nos représentations du monde reconnues  comme “représentation” et non comme “vérité” du monde. 
    Comme tout dialogue, celui-ci est conditionné par les différents degrés d'attention ou qualités d'Écoute des interlocuteurs. 
    La vision du monde de chacun reflète la qualité et la capacité de son regard et de ses “instruments” de compréhension... 
    Ce ne sont pas de[s]ux mondes, de[s]ux religions ou de[s]ux philosophies qui s'affrontent ou qui dialoguent, mais plusieurs niveaux de perception, d'attention, de compréhension, de contemplation ou d'Écoute... 
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    * “résonance” n'est pas comparaison, ni jugement, ni exclusion, ni récupération, ni sectarisme, ni syncrétisme, mais “échos” entre de[s]ux humanités reconnues dans leurs différences qui cherchent à se comprendre — prolégomènes (explication préliminaire) — à un dialogue des herméneutiques.  
    ** étude rigoureuse de l'interprétation des signes et de leurs valeurs symboliquesJ.-Y. Leloup-Milarepa - Copie.jpg
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    (extrait “adapté” p. 65 et 67) de « Milarépa, les dits du Mont Kaïlash », 
    suivi de
    “Les trois voies dans le bouddhisme et le christianisme”
    Jean-Yves Leloup
    Éditions Almora © 2020

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    Si on prend comme exemple, cette réalité qu'on appelle de l'eau, sa “vraie” réalité, est-ce d'être “solide” comme de la glace, “fluide” comme une rivière, “brumeuse” comme une nuée ou un nuage ? Sa “vraie” réalité n'est-ce pas les Pises - Copie.JPGencore l'eau “évaporée” ? Ne subsiste alors que l'insubstantiel, le ciel pur... ? 
    Dira-t-on que la vérité relative de l’eau, c'est la glace, la rivière, le nuage.. et que sa vérité absolue c'est le ciel ? 
    Ce qui est “vrai” pour de la glace (qui semble solide) ne l'est plus pour la rivière (qui semble fluide) et ne l'est plus pour la nuée (qui ressemble à une vapeur) ... d'où vient “l'eau” ? Où retourne-t-elle, quelle est sa source, quel est son ciel ? Vis turbidité limpide - Copie.jpg
    Poursuivant la pensée induite par cette métaphore pourrait-on dire que “la réalité” pour certains semble “solide”, logique, rationnelle, analysable “semble” seulement... la loi de la cause, et de l'effet fonctionne bien à ce niveau de réalité, mais ne fonctionne déjà plus de la même manière à un autre niveau de Conscience ou selon une autre mode de perception, ou la réalité ne nous apparaît plus comme solide (matière), mais comme fluide (énergie)… ? 
    À un autre niveau de Conscience ou selon une autre mode de perception, la réalité ne nous apparaîtra plus ni comme solide, ni comme fluide, mais comme “brumeuse” ni comme matière, ni comme fluide, mais comme une pensée ou comme un songe... 
    Qu'est-ce qui est le plus Réel ? Dira-t-on que le plus Réel, c'est lorsque la Réalité n'est plus perçue ni comme solide, fluide ou DSCF2593.JPGvaporeuse, mais comme “évaporée” ou comme “vide” ? 
    C'est ce qu'auront tendance à penser les traditions contemplatives ou gnostiques des diverses religions du monde ; il en résultera des conséquences éthiques et pratiques dans la transmission des doctrines et des rites de chacune de ces religions. 
    Par exemple, “la loi du Karma”, ou loi de la cause et de l'effet qui entraîne la croyance en la réincarnation ou dans la juste rétribution de nos actes dans un monde intermédiaire (purgatoire, ciel ou enfer). Cette loi n'est plus vraie à un autre niveau de réalité appréhendé par un autre niveau de conscience ou une autre mode de perception, ce serait mettre des limites à “l'infinie miséricorde” d'un « Absolu » considéré comme « Pur Amour » et infinie compassion. Ce qui est vrai à un moment de notre évolution et des connaissances que nous avons à ce moment ne l'est plus à un autre moment. Notre perception et notre conscience ont changées, la réalité ne nous semble plus la même ; ou ne peut plus croire à ce que l'on croyait fermement auparavant. La réincarnation nous apparaît alors comme une explication dépendante d'une conscience et d'une logique particulière. 
    Les sages réalisés (Jivan Mukta) ne peuvent plus croire à la “réincarnation”*, ils sont entrés dans un autre plan de conscience ou un autre niveau de réalité où la loi de la cause et de l'effet ne fonctionne plus — cela ne veut pas dire qu'ils la nient, ils en reconnaissent au contraire la nécessité à un certain niveau du développement spirituel où la conscience morale et le sens de la responsabilité doivent être éveillés : on ne peut pas faire n'importe quoi, tout ce que l'on fait a des conséquences, dans cette vie ou dans une autre, c'est l'affirmation qu'il existe une justice et “qu'on récolte ce qu'on sème”. 
    Cette justice immanente peut être mise en scène sous forme de « jugement dernier » ou de “réincarnation”. C'est le même niveau de réalité, la même vérité exprimée différemment, mais est-ce là “toute” la vérité ? DSC_0471.JPG
    Leur témoignage affirme un état de conscience, un niveau de réalité, “libre” à l'égard de ces lois. Lorsqu'on l'interrogeait à propos de ses “vies futures” et du lieu où il devait se rendre après sa mort, Ramona Maharshi répondait « Je vais là où “Je Suis” depuis toujours ». Il ne s'embarrassait ni de spéculation sur les mondes intermédiaires, ni de soucis concernant sa prochaine incarnation. 
    D'où lui serait venu ce souci ? D'un ego sans doute, qui demande à “subsister” non seulement dans cette vie, mais encore et encore dans des vies à venir. 
    Pour celui qui a fait l'expérience de l'insubstantialité de l'ego, d'où pourrait lui venir ce souci ? D'où pourrait lui venir une question comme celle de la réincarnation ? Elle ne se pose plus, il demeure simplement là où est l'Espace, dans le “ciel” intérieur et extérieur... Là où est « Je Suis », quand toute vision solide, fluide, brumeuse, de soi-même se sont “évaporées” et que l'essence du “Je”, comme l'essence de l'eau s'est révélée dans son insusbtantialité qui contient tout. 
    Chacun habite une certaine vision du monde et essaye parfois de faire de cette habitation et de cette vision, une philosophie, une religion, une morale ou une politique qu'il veut partager avec autrui et cela est bon... si cette habitation ne s'impose pas comme la norme et si cette vision ne s'impose pas comme la vérité, le dialogue des herméneutiques est alors en marche. Les visions “solides” de la Réalité (matérialistes) peuvent dialoguer avec les visions “fluides” ou “flous” de la Réalité (physique quantique), mais aussi avec les visions “imagées”, “songeuses”, “brumeuses”, parfois des poètes, des religieux et autres explorateurs de l'inconscient, quant à la vision “vide” ou “évaporée” du Réel, telle que l'expérimente les mystiques, les sages et les gnostiques on les accusera sans doute d'habiter un “arrière monde” alors qu'ils habitent l'essence même du monde, son DSC_7152.JPG“insubstantialité” que les instruments les plus scientifiques et les modes de perceptions ou de fonctionnement les plus élaborées du cerveau commencent à pressentir. 
    Ils habitent l'Espace invincible, le Silence immaculé, qu'aucun concept, aucun “moustique”  n'arrivera jamais à “piquer”. C'est un “coup dur” pour tout ce qui fut imaginé comme “solide” !
    On a eu raison de dire que “l'air des sommets est irrespirable”, quelle “cage” thoracique pourrait le contenir ? “On ne peut pas voir Dieu sans mourir”, sans mourir à un certain mode limité de perception et de représentation du Réel — seul l'infini peut connaître — seul l'Espace insubstantiel ...
    pages 114 à 118
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    « Milarèpa, Les dits du Mont Kailash », jean-Yves Leloup - Éditions Almora © 2020
    “Les trois voies dans le bouddhisme et le christianisme”

    https://www.babelio.com/livres/Leloup-Milarepa-les-dits-du-mont-Kailash-Les-trois-voie/1264450/critiques/3467802

    J.-Y. Leloup Milarepa - Citations.pdf

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    * ... Milà : « Je n’ai jamais eu nouvelle de qui j’incarnerais. Quand même j’incarnerais les trois enfers, vous devez partout voir en moi le Porte-Sceptre et les autres Bodhisattvas, et recevoir leur bénédiction avec dévotion. Cette croyance que je suis une incarnation est une bonne opinion de ma personne. Mais il n’est pas plus grande hérésie que cette croyance. C’est parce que vous ne connaissez pas les effets de ma doctrine. D’abord la loi est si vaste que quiconque eût été un grand pécheur comme je le fus dans ma jeunesse, et ayant ensuite cru aux causes et aux effets, eût renoncé au monde et eût médité dans la paix de son corps, de sa parole et de sa pensée, ne serait pas éloigné d’atteindre la Bodhi.
    Mais plus particulièrement, si on a pu méditer sous la direction d’un Lama marqué de la sainteté après en avoir obtenu les formules et le pouvoir d’expliquer sans les obscurcir d’idées préconçues, mais jusqu’à les voir à nu, le sens réel et l’enseignement du plus court chemin des formules secrètes, alors on ne doutera plus si on sera Buddha ou non dans cette vie. »
    p. 222
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    un extrait de « MILAREPA » - éditions Fayard ©1971 (traduction de Jacques Bacot)

    https://www.babelio.com/livres/Milarepa-Milarepa-ses-mefaits-ses-epreuves-son-illumination/290646/critiques/748648

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    LES 12 CLIMATS CORPORELS selon Jean Yves Leloup ...
    (très beau texte à vivre !)

    https://www.facebook.com/jean.yves.leloup.officiel/posts/pfbid02Uegh1VPLS8ubABex94vsvGBmZi2AGnMDRzSrmHjegCkRNPA69jbyxJFrw7Jg4BsGl

    https://hridayartha.blogspot.com/2024/02/il-suffit-de-passer-le-pont.html

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    STRATÉGIE DE SURVIE , ENCORE ET TOUJOURS (extrait du "carnet")
    Un homme que j’accompagne depuis plus de vingt ans me
    parle de ce qu’il observe de sa « stratégie de survie » telle qu’elle se manifeste sur le vif, à travers des réactions intérieures et extérieures. 
    Ce qu’il y a de remarquable avec cette fameuse stratégie de survie, c’est qu’elle peut s’énoncer en quelques phrases, lesquelles n’auront rien d’extraordinaire pour un auditeur non averti, et qu’elle ne bouge pas au fil des années, des décennies, de l’existence toute entière. 
    Elle ne se modifie en rien. Ce que cet homme perçoit maintenant avec tant d’acuité était là il y a vingt ans. De fait, nous l’avons déjà abordé ensemble à maintes reprises, et presque dans les mêmes termes. 
    Ce qui change, ce n’est pas la stratégie c’est sa conscience à lui du degré auquel cette stratégie le manipule. 
    En pratique, cette stratégie n’est rien d’autre que l’ego et le mental au niveau du noyau, la façon dont l’ego et le mental se sont cristallisés chez cette personne particulière. C’est précisément pourquoi la prétention à émerger du principe ego est naïve.
     L’ego n’est pas un principe, c’est chez chacun de nous un fonctionnement certes régi par des lois impersonnelles s’appliquant à tous (l’ego-centrisme) mais qui s’articule de manière quasi unique chez chacun. 
    Voilà aussi pourquoi la distinction entre psychologie et spiritualité s’avère au final artificielle. 
    Il y a bien un « niveau spirituel » à distinguer du « niveau psychologique ». 
    Mais dès lors qu’il s’agit de « Travail » de  « liberté », les deux s’interpénètrent continuellement. 
    Oui, le niveau spirituel en lui même n’est pas affecté par le niveau psychologique ; oui ce niveau spirituel est en lui même radicalement libre, non dépendant, non inscrit dans le temps, l’espace, l’histoire … 
    Et l’erreur fatale consiste à croire, encore une fois naïvement si on y réfléchit ,qu’une forme humaine (donc une personne) pourra en tant que forme fonctionner dans le monde des formes à partir de ce niveau spirituel sans que quoi que ce soit de la forme interfère et colore.
    Erreur qui amène à considérer (ce qui est bien pratique) que l’ « éveil » se passe de tout contexte et donc à négliger, même pas le travail « psychologique » mais tout simplement … le « Travail », le travail sur cette matière humaine à travers laquelle le niveau spirituel va s’exprimer, se manifester. 
    Cette négligence conduit à tous les abus, à toutes les illusions, à toutes les « chutes » malheureusement si fréquentes dorénavant chez nombre d’enseignants se voulant « éveillés ». Ils ont négligé le contexte, voire utilisé  « l’éveil » comme un alibi pour s’économiser le « travail ». Dangereuse négligence à moyen terme. 
    J’ai relu récemment des notes prises il y a quelques années à propos de ma propre « stratégie de survie ».  Et j’ai été frappé de constater comment tout était déjà clairement articulé dans ces notes. Et comment, pourtant, il m’est nécessaire d’y revenir, encore et encore, tant qu’il en reste ne serait ce que des bribes actives. 
    En vérité, sur la voie, on ne fait que tourner autour du noyau, en cercles concentriques. On tourne autour, on s’en rapproche. Plus on s’en rapproche plus c’est « chaud ». Jusqu’à traverser le dit noyau. Le trou de l’aiguille. Voir le traverser plusieurs fois car il a la vie dure. 
    C’est cela « le travail ». Combien de personnes pourtant sincèrement touchées par « la voie » ne le soupçonnent pas encore ? Et ce travail se situe tellement à l’opposé des fascinations actuelles pour l’immédiat, la soi disant approche « directe ». Comme si il existait des approches "indirectes" empruntées par quantité de pauvres gens tenant absolument à perdre leur temps ...

    Capture d’écran 2023-05-04 reniement.jpg

    https://www.facebook.com/ecrivaingillesfarcet

    tant-qu-il-y-a-de-la-guerre-il-y-a-de-l-espoir-dvd.jpg

    et au final ... reste la continuité de "l'espoir" insondable !

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Tant_qu%27il_y_a_de_la_guerre,_il_y_a_de_l%27espoir

     

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    * 1991 - Année internationale du Tibet

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     4 mars 2024 :

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    « ECHOES FROM FORGOTTEN MOUNTAINS : TIBET IN WAR AND PEACE »
    Jamyang Norbu

    https://www.phayul.com/2024/03/04/49884/

     

     

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