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  • Pleine Conscience et Vipassana

    ... en guise de “préambulaire” en cet automne 2023 où se profile à l'horizon de notre Humanité des défis de tailles, un regard novateur, pionnier, aux fins de sortir des sentiers battus, des impasses de traditions atteintes de sclérose et générant de la toxicité* … 

    J. Welwood - Psychologie d'Eveil-sadhana de l'Amour-Citations.pdf

    https://www.babelio.com/livres/Welwood-Pour-une-psychologie-de-leveil--Bouddhisme-psych/46043/critiques/3629320

    et

      le coin des Citations.pdf

    https://www.babelio.com/livres/Welwood-Le-chemin-de-lamour-conscient--Une-voie-personne/363083

    « Apprends cela en étant disciple, en posant des questions et par le service », ce qu'il interprétait de la façon suivante : pour enseigner quelque chose, il faut d'abord l'avoir appris ; on ne peut enseigner que ce dont on a fait l'expérience. Mais cette fois, une voix impérieuse venue de l'intérieur lui répéta avec insistance : “imbécile”, puis : « imbécile, tu ne vois que la moitié. »imbécile p.90 - Copie.jpg Yogeshvar n'avait en effet retenu que la moitié du verset, qui se poursuivait ainsi : « Les sages, ceux qui voient l'essence des choses, te donneront des instructions en sagesse. » Dans ce contexte, le mot “voir” renvoie à une prise de conscience transformatrice qui génère une cohérence dans le comportement. Si un homme a vu que tout était vanité, on attend de lui un détachement apaisé ; s'il a vu que l'égoïsme était une impasse, on attend de lui un dévouement à la fois actif et serein. Voir, c'est reconnaître la réalité telle qu'elle est et agir en conséquence. Sur le plan spirituel, dire d'une personne qu'elle a vu la réalité ultime signifie que cette personne, tant par la contemplation que par l'expérience intérieure, est en contact avec cette réalité et qu'elle réalise ainsi son potentiel de sagesse, d'amour et de liberté. L'homme ordinaire ne voit pas l'essence des choses, il se laisse fasciner par l'apparence, il est en proie à l'illusion. Le rishi, celui qui a vu “l'essence des choses”, est un homme accompli, un sage. 
    Comme à son habitude, la conclusion qu'en tira Yogeshvar fut radicale : il considérait déjà qu'il n'avait le droit d'enseigner que ce dont il avait l'expérience. Désormais il ne se reconnut plus aucune légitimité à enseigner quoi que ce soit tant qu'il n'aurait pas, lui aussi, atteint ce niveau de sagesse où l'on “voit l'essence des choses”. En attendant, il devait cheminer, apprendre, rencontrer des sages, se mettre à leur service pour apprendre d'eux.
    p. 50-51 « Vivre » “La guérison spirituelle selon Swàmi Prajnànpad”
    Emmanuel Desjardins - Éditions du Relié © 2019 

    le coin des citations....pdf

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    Vivre et voir : 
    la voie de Swâmi Prajnânpad 
    Emmanuel Desjardins 
    Une partie de ma vie professionnelle consiste à transmettre ce qu'on appelle la « voie de Swâmi Prajnânpad » et j'ai pu constater que l'efficacité d'une voie — la garantie que le changement qu'elle permet d'espérer se produira — est très liée à la vision d'ensemble de cette voie, de sa cohérence, de son intégrité et à la capacité d'en saisir la logique interne. 
    Un des attraits majeurs de l'approche de Swâmi Prajnânpad, c'est son encouragement à affirmer la vie et à faire preuve d'une curiosité très large devant la réalité. En d'autres termes, à privilégier l'affirmation sur la négation. C'est le véritable sens de sa formule : “oui à ce qui est”. Il faut voir à quel point sont puissantes en nous les forces mortifères : la culpabilité, la peur, la honte, le ressentiment, la haine et le sabotage de soi, la victimisation, la résignation, le perfectionnisme... La pratique d'un enseignement spirituel est censée nous en libérer. Or, c'est bien souvent le contraire qui se produit : comme elle est mal comprise, non seulement elle ne nous en libère pas, mais elle en aggrave les symptômes. Nous nous faisons facilement une conception toxique de la pratique, en particulier de l'acceptation, qui est le cœur de toute voie. 
    Aller jusqu'au bout de l'expérience humaine : 
    vivre et voir 
    Les notions de spiritualité et de sagesse sont souvent associées à des images de retrait du monde le moine dans son monastère, le vieux sage ou l'ermite vivant loin des agitations de la société. Certes, beaucoup de voies sont des voies de renoncement, comme la voie monastique, et sont parfaitement respectables. Mais le renoncement cache parfois une condamnation ou une fuite du monde. Bien qu'on puisse en trouver des prémisses dans la philosophie antique, notamment platonicienne, la culture chrétienne a induit une conception de la sagesse et de la spiritualité qui sépare l'âme du corps, l'ascèse du plaisir, et qui place le salut dans le ciel. Le monde, lui, est le siège de toutes les tentations. Certes, le christianisme est bien plus complexe et ne se réduit pas à ce seul constat. Il n'empêche que cette vision d'une spiritualité détachée du monde, voire dénigrant le monde, n'en a pas moins imprégné les esprits de façon profonde et durable. Or, il est tout à fait possible de concilier spiritualité et participation pleine et entière au monde, comme en témoigne l’enseignement de Swâmi Prajnânpad. 
    p.p. 13 et 14 
    « Spiritualité » “ De quoi s'agit-il” - Emmanuel Desjardins 
    Éditions de La Table Ronde © Paris 2009

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