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    « Tushita », Editions Dharma - Les Jacourets - PEYMEINADE - 1979

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    Lama Thoubtèn Yéshé (1935-1984)

     

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    Lama Zopa et Osel Hita Torres né en 1985 ("tulku" [ou manifestation dans le bouddhisme de forme tibétaine à partir du XIIe siècle, 1er Karmapa-Dusoum Khyenpa - voir note enfin d'article] de Lama Thoubtèn Yéshé, confirmé par le Dalaï-Lama actuel) - photo de mars 2011 avant l'hospitalisation de Lama Zopa.

     

     http://www.bbc.co.uk/news/magazine-19702122

    http://www.bbc.co.uk/iplayer/episode/b01mx2sm/The_Reluctant_Lama/

    Image de l’incompréhension des cultures ! Passé d’institutions figées d’un temps du moyen-âge révolu... regard vers un devenir incertain ! Nous finissons par être à coté d’un présent qui nous fuit, incapable de nous ouvrir à l’A/amour qui nous est donné à vivre ! Quel triste constat d’échec ! Le “lamaïsme” dans sa forme traditionnelle voire tout simplement "doctrinaire" atteint de pharisaïsme chronique , était-il exportable vers les cultures occidentales, sans être accompagné des représentants de ses populations, et surtout avec un grand effort effectif d’adaptation vigilant ? Probablement pas ! À avoir trop voulu conserver le contenant, l'essence du contenu lui à fini par s'y dissoudre et s'y diluer jusqu'à en être méconnaissable*.

    En effet, peut on vraiment prétendre apporter réellement quelque chose de positif et durable aux personnes en l'absence de connaissances délibérées de leur environnement et fonctionnement sociétal au prétexte que nous détenons "La Vérité" et vivons "hors du samsara" ? De cette prétention aveugle il risque d’en ressortir des comportements d'asservissements, et tout en prétendant se libérer du "monde samsarique", finir par œuvrer à la décomposition du Dharma. Il n'est pas de lieux sur cette Terre-Matricielle, où les inconvénients de ce "samsara" ne règnent pas... le seul endroit où nous pouvons le confondre dans sa roublardise trompeuse et mensongère, c'est en notre propre cœur-en-l'esprit, dans l'incarnation vacuitaire lumineuse qu'il nous à été donné et le bonheur de le rencontrer en la personne de K. Dilgo K., à l'A/amour bienveillant et puissant.


    Arnaud Desjardins nous a quitté le 10 août 2011 ;  avec Denise (qui vient de décéder ce printemps, le 17 mars 2016 elle aussi, et ce dans l’anonymat le plus complet ... !) , c'était des personnes de la génération de mes propres parents. Nous les avions rencontré tous les deux dans les années 83/84 à Plaige en Bourgogne, puis plus particulièrement lors de conférences à Tours (37) avec Denise beaucoup plus personnellement, ce qui fut déterminant vers notre propre maître-Racine “Tashi Peldjör”, qu'ils connaissaient très bien tous les deux. Le "départ" d'Arnaud Desjardins est pour ce qui me concerne le "glas" d'une époque qui sonne, où tout était à faire... le temps à passé avec ses trahisons et ses forfaitures, mais je ne saurai jamais trop leur en présenter ma gratitude à tous les deux... car combien encore se souviennent de ce qu'ils ont fait et ont été porteur de l'implantation de ce fameux "lamaïsme" en France en particulier ? Même pas la moindre reconnaissance dans le DVD de propagande de D.K.L. ("Hommage" à L. Guendune, c.2006) où il n'est même pas fait mention la plus infime, que le Bost fut octroyé par Arnaud Desjardins à la "congrégation K.D.Ch.", pour une somme dérisoire. De même d'ailleurs que les transmissions de la Lignée Karma-Kagyu du Mahamoudra en été 1986 de Jowö-Matipa, par le Taï-Sitoupa et surtout le Shamarpa premier Régent en titre de la Lignée, qui transmis son propre Yoga-Racine... De qui se moque-t-on ?

    http://www.babelio.com/livres/Kornfield-Apres-lextase-la-lessive/298816
    Seul (enfin sans doute pas que, bien certainement !) Jack Kornfield, auteur de « Après l'extase, la lessive », me semble nous délivrer  actuellement une issue possible dans "les sociétés occidentalisées" de ce qui est de la tradition "bouddhiste" à vivre, son dernier ouvrage « Bouddha, mode d’emploi » ou « Le Cœur-Sage »(The Wise Heart) me semble être porteur d’un message d'espoir raisonnable. Pour autant, on fini par se demander si il est reconnu encore comme “bouddhiste” à part entière dans certains milieux "traditionnalistes" et  d'un clergé très hièrarchisé (en dérives "fondamentalistes" depuis bien longtemps) fort occupés dans leurs rivalités intestines violentes et calamiteuses de caciques d'un système de caste lui très temporel et très impliqué depuis des lustres dans le pouvoir du "mondain" !?
    Mais finalement qu’importe ! « laisser dire et bien faire » ! Cela ne “défriserait” pas un certain Kunga Legpeï Pelzangpo, contemporain de notre “monument de l'Histoire”, François Rabelais, qui savait se “torcher” avec la douceur de ce qui convenait à l’orifice des choses en question, au grand dam du clergé de son époque !

    * http://www.phayul.com/2020/11/19/44802/

    http://www.babelio.com/livres/Vincent-La-chair-et-le-diable/160971

    http://sangha.leforum.eu/t3347-Confession-de-Kalou-Rinpoche.htm

    (Si les faits sont avérés, il doit bien exister une cours de justice internationale des droits de l’enfant. Une chose est certaine, ce jeune garçon est très perturbé et en grande détresse, et étant moi-même père de quatre enfants, je sais d'expérience de quoi je parle en la matière !)

    Les lamas perdus du bouddhisme.pdf

     - Le quatrième "tülku" Jamgon Kongtrul (Lodrö Chökyi Nyima) de la Lignée Kamtsang-Kagyu quitte ses fonctions ... et dénonce les comportements inacceptables :

    Jamgon Kongtrul Rinpoche 4th 1 août, 05:37 · « I left my role on April 14th 2016 because of all the struggles and problems that have build up till now since past 4-5 years. Now I have reached a state where it's unbearable, i have been restricted to fulfil my dreams and have not been allowed to take responsibility and stay in peace and I feel I am a burden to all.


    J’ai démissionné de mon poste, le 14 avril 2016, à cause de toutes les luttes et problèmes qui se sont élevés depuis 4-5 ans jusqu’à ce jour. Maintenant j’ai atteint un niveau où c’est devenu insupportable où j’ai été empêché de réaliser mes rêves et n’ai pas été autorisé à prendre des responsabilités, (mais de) rester tranquille, et je ressens que je suis accablé par tout ceci.


    Things seems so well and alright in front but behind its all a chaos and I can't live my life like this , showing all bright side but inside I feel incapable and unworthy of the name , I have made this choice as the last resort and I had tried every possibilities to avoids this choice but now I am tired of all these problems repeating and them using the same excuse over and over again ! I doubt you all will understand my choice but I hope you do !


    Les choses paraissent si bien et correctes en façade mais par derrière c’est un chaos, et je ne puis vivre une vie telle que cela, montrant un visage radieux mais à l’intérieur je me sens incapable et indigne de ce nom, j’ai fait ce choix en dernier recours, et j’ai essayé les différentes possibilités pour éviter cela mais je suis fatigué de tous ces problèmes à répétition, et eux (qui ? NDT) utilisant les mêmes excuses, encore et encore ! Je doute que vous compreniez tous mon choix, mais j’espère que vous comprendrez !


    Please don't come looking for me now even though you know where I am nor be worried of me I will and can take care of myself , Those who believed in me still I am sorry for doing this but I had no choice.
    I am not a monk anymore . I just want to study and fulfil my wish even though it's hard still I will try and do it !

    S’il vous plait, ne venez pas me cherchez pas à me voir maintenant, même si vous savez où je suis et ne soyez pas inquiets pour moi, je me prendrai et suis capable de me prendre en charge. Ceux qui croient en moi encore, je suis désolé de faire ceci, mais je n’ai pas d’autre choix. Je ne suis plus un moine, je veux juste étudier et remplir mes souhaits, mais si cela est difficile jusqu’à ce que j’essaie et le fasse.


    HH Karmapa and situ Rinpoche is always in my mind and some of you know what I went through so please tell him all the things I told you ! And please tell HH that I don't deserve to see him anymore cause of my state and behaviour and please assure him that I always felt his deep love and care to me but because of me this unworthy disciple everything that happened is cause of me!


    SS Karmapa et Situ Rimpoché sont toujours dans mon esprit et certains d’entre vous savent par où je suis passé, alors s’il vous plaît, dites leur toutes ces choses que je vous ai dites ! Et s’il vous plaît, que je ne mérite de le voir davantage à cause de mon état et de mon comportement et s’il vous plaît, dites le lui bien que j’ai ressenti toujours son profond amour et attention pour moi, mais à cause de moi, cet indigne disciple, tout ce qui est arrivé est à cause de moi !


    If I stay on and go on meeting you all and meeting others it will create more pain and problems and sadness. Also about the court case please continue with it cause all the problems came with the name and responsibility I had. Now I am just living a normal life and will study so please just clear this matter I don't care how many years it takes cause I have no desire to go out anytime now and I will keep in touch with whoever wants to !

     

    Si je restais et continuais d’aller aux ( cérémonies, vous rencontrer), meetings, avec vous tous et rencontrer d’autres, cela créerait encore plus de peines et difficultés et de tristesse. Aussi à propos du cas en cour (tribunal ?), continuez ainsi cause tous les problèmes qui viennent avec le nom et la responsabilité que j’avais. Maintenant je vis juste une vie ordinaire et veux seulement étudier ; donc éclaircissez cette question : je me moque de combien de temps cela prendra, car je n’ai nullement de volonté de sortir et je veux rester en contact avec quiconque le désire !


    Those who thinks their image and dignity in public would be ruined because my decision are the one who is truly self-centred and selfish. Rather than accusing me you should look out to the problems and dig out what circumstances made me leave.

     

    Ceux qui pensent uniquement à leur image et solennité en public risquent d’être déçus et seront ceux qui vraiment sont centrés sur leur ego, et egoistes. Plutôt que de m’accuser vous feriez mieux de regarder les problèmes et voir clairement quelles circonstances me poussent à partir.

    This is my decision and I have thought a lot
    I have made my decision now I don't and can't be a monk anymore and I wanna be left alone and if you really do care and love me then please leave me alone and don't come looking for me for this time it will be a different outcome if you do !

     

    C’est ma décision et j’y ai réfléchis profondément.
    J’ai pris ma décision maintenant, je ne peux pas rester moine et veux être seul et si vous m’aimez réellement et voulez prendre soin de moi, alors laissez-moi tranquille, ne me recherchez pas, sinon ce serait fait de manière différente !


    Good bye and be well ! I know it hurts and some may be angry at me and I am sorry but I too have been suffering a lot and to release some pain I have hurt myself by burning my arm and also had thoughts of killing my self so I know pain and don't want to create more pain to you all nor me so please give me peace and those in the labrang who troubled me and was root of my trouble can have peace cause I am gone !

     

    Au revoir et portez-vous bien! Je sais que cela va vous heurter et quelques-uns me haïront mais je suis désolé, j’ai, moi aussi trop souffert à tel point que je me suis fait mal en me brulant le bras et ai eu des pensées de me suicider, alors je sais ce que c’est de souffrir, et ne veux créer plus de souffrance encore, tant à vous tous, qu’à moi-même et celui qui au Labrang m’a troublé et qui la cause de ce trouble, pourra avoir la paix du fait de mon départ.
    (Labrang est le nom d’origine du monastère au Tibet en relation avec Jamgon Kongtrul Rinpoche).

    I don't hate you all, for some of you I know you love and care for me and so do I but I had to do this sorry !


    Je ne vous déteste pas du tout, car je sais que quelques-uns m’aiment et me protègent et moi de même mais je dois faire cela, désolé !


    With a difficult heart I have chosen a different life style and will study and pursue my dreams of becoming a doctor ! How long will you all hide this ?


    C’est avec un Coeur brisé que j’ai choisi une autre façon de vivre et veux étudier et continuer mes rêves afin de devenir médecin. Combien de temps refuserez- vous cela ?
    Good bye
    Au revoir.


    Stick and stone may break my bone but words will rip my heart apart ! And it has ripped my heart apart with all I had to keep I heart for all these years !


    Le baton et la pierre peuvent briser mes os, mais les mots durs déchirent mon cœur, tout ce que j’ai dû garder dans le cœur durant toutes ces années ! »

     Commentaires en réponses de Jamgon Kongtrul Rinpoche 4th : « It has been a very difficult choice for me but seeing all your love and support touched me so much ! Many of you have offered your help but all I require now is your prayers
    ?
    , I have left my role but never my heart towards the dharma and my teachers ! Since dharma has been in my life even though I am living a different life style it has given me a different perspective of most things and helped me a lot. I knew deep inside that Killing one self was never the answer but during that period of time all I ever though was how to end this , i even locked my self in my room and cried many times but I always wiped my tears and hid everything inside and came out and did what I was told to do. I lost my confidence and I felt unworthy and incapable to be in this role and knew I couldn't continue and after a lot of thinking I left. Others criticise me and tell me I left for other reason but all that matters to me is I am true to myself .
    No one hacked my account nor it's fake !

    Cela a été un choix très difficile pour moi, de voir tout votre amour et votre support me touche très sincèrement.Beaucoup d'entre vous m'ont proposé leur aide, mais la seule chose que je demande c'est votre prière. J'ai abandonné ma charge, mais pas mon amour envers le Dharma et mes maîtres ! Depuis que le Dharma a été dans ma vie, et malgré que j'ai changé de vie (de style de) Il m'a donné une perspective différente concernant beaucoup de choses et m'a beaucoup aidé.J'ai su profondément que se tuer soi-même, n'était jamais la réponse, mais pendant toute cette période de temps, je ne pensais que comment arrêter tout ceci, je me suis même enfermé dans ma chambre et pleuré très souvent, mais j'ai toujours séché mes larmes et tout caché en moi-même, puis suis sorti et fait ce que l'on m'avait dit de faire.J'ai ainsi perdu confiance en moi, et me suis senti indigne et incapable, de tenir ce rôle tout en me sachant incapable de continuer, et après mûres réflexions, je parti.Certains me critiquent et me disent que je suis parti pour d'autres raisons, mais la seule importante pour moi est que je suis en accord avec moi-même. Nul n'a piraté (détourné) mon récit ou alors, cela est un faux. »

     

    - ceci corrobore notre vécu, la destruction des personnes qui ne vont pas dans le sens des intrigues de pouvoirs et de "domination" de factions nocives et infiltrées dans ces institutions où le "business" est la véritable priorité, pas le "travail" sur soi d'une pratique bien menée ...

     

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    Reconnaître l'effet de halo
    Pour arriver à prendre ce qu'il y a de bon, il faut reconnaître le second principe d'une relation avisée et se dégager de l'effet de halo. L'effet de halo, c'est la  supposition non vérifiée que si un instructeur de méditation ou un maître spirituel est qualifié à un certain niveau, il le sera forcément à tous les nivaux, que s'il s'y connaît en matière de vision intérieure il s'y connaîtra nécessairement en matière d'éducation des enfants et en mécanique. Il est aisé de voir ce fantasme à l’œuvre dans les communautés spirituelles.
    Ainsi, un couple ingénu interrogea son maître un célèbre lama tibétain, sur l'accouchement. Ce Lama voué au célibat, élevé dans un monastère, n'y connaissait absolument rien. Il donna quand même aux jeunes gens des conseils qu'il avait glanés dans le folklore des montagnes tibétaines. Se basant sur ces conseils, ils tentèrent un accouchement à domicile loin dans la montagne, avec un résultat désastreux : la mère et l'enfant faillirent en mourir.
    (Jack Kornfield, "Périls et promesses de la vie spirituelle", page 470 et 0471)

    https://www.babelio.com/livres/Kornfield-Perils-et-promesses-de-la-vie-spirituelle--Un-che/165635/critiques/739221

     

     

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    Denise Desjardins avec sa fille sur ses genoux et Mà Anandamayi, dans les années soixante.

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    Note de l'article :

    1. Modes de transmission
    1.1. Le système des tülkou
    Bien que toutes les lignées aient adopté le principe des tülkou (transmission par réincarnation), plusieurs systèmes de transmission coexistent comme la succession héréditaire (aboutissant au « charisme gentilice » selon la terminologie wébérienne)10l et la transmission d'oncle paternel à neveu. Le terme tülkou se réfère, dans un sens strict, au « Corps d'apparition ou de manifestation » ; un personnage animé par un profond altruisme qui, selon le Mahayana (et la figure du bodhisattva), œuvre au bien de tous les êtres en renaissant inlassablement. Ce principe a vite été adopté au Tibet mais c'est au XIIe siècle qu'il prit sa dimension institutionnelle, lorsque la lignée des Karma-Kagyü fut confiée à un tülkou.

    V. TIBET HISTORIQUE ET POLITIQUE
    Dépeindre le Tibet historique sous l'angle d'une histoire politique permet de comprendre les actions des maîtres, des élites. Leur rôle dans la diffusion du bouddhisme dans des contrées ou ce dernier était encore inconnu, les conquêtes et les luttes pour le pouvoir afin de régner et d'exercer une autorité sur un territoire toujours plus grand, les alliances stratégiques afin de prendre le contrôle d'une école ou d'une lignée sont des exemples saillants qui témoignent d'une activité multiple qui s'ajoute (se superpose) à leurs activités religieuses et qui permettent de comprendre les soubassements de l'exil ainsi que plusieurs caractéristiques actuelles du bouddhisme tibétain en Occident.
    « De vie en vie, la lignée religieuse est aux mains du même personnage, auquel on reconnaît les mêmes qualités spirituelles, mais sous un corps différent. Progressivement, toutes les lignées religieuses se sont dotées de trülkus qui, soit en assuraient la direction, soit formaient des sous-lignées plus ou moins influentes. La dernière lignée religieuse à apparaître, celle des Gélugpas, fondée au XVe siècle, n'échappa pas à ce qui était devenu pratiquement une règle » (Deshayes, 2002: 60)

    Ce sont en fait des traditions tibétaines récentes qui attribuent la paternité du phénomène à la lignée Karma-Kagyü, avec le Karmapa Karma Pakshi (1206-1283), qui fut à la fois reconnu comme la réincarnation de Düsum Khyenpa et aussi d'Avalokiteshvara102. Si la possibilité de reconnaître un être comme la réincarnation d'un être défunt n'était pas étrangère au monde indo-tibétain, il semble qu'elle se soit d'abord produite chez les Kadampa103. Elle reprend l'idée indienne de « guruparampara » (succession de guru) et celle de la monarchie tibétaine sacrée104.
    Le système des tülkou105 permet à l'inverse d'une transmission lignagère, d'éviter qu'une famille noble ne possède tout le pouvoir. Dans les faits, les tülkou, notamment ceux d'un rang important, ont toujours été trouvés dans des familles de lama héréditaires ou dans des familles ou des tülkou réincarnés avaient déjà été trouvée106. G. Samuel donne l'exemple de l'actuel Dalaï-Lama qui a été trouvé dans une famille ou le frère du Dalaï-Lama, Thubten Jieié Norbu avait été reconnu comme tülkou des années avant que lui-même ne le soit107.
    Les Tibétains s'appuient sur la théorie des trois corps (trikaya) pour justifier leur système d'incarnations successives qui n'existe nulle part ailleurs dans le monde bouddhiste. Ils compliquent le système en admettant trois types de réincarnations de …
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    101 Hindouisme et Bouddhisme, op.cit., p. 23.
    102 L. W.J van der Kuijp, « Les Dalaï-lamas du Tibet et les origines des lamas réincarnés »...op.cit., p. 28.
    103 L. W.J van der Kuijp parle de la seconde partie du XIIe siècle. Il fait également référence à une série brève de réincarnations féminines au XIIIe siècle
    104 Pratapaditya Pal, Idoles du Népal et du Tibet, Arts de l'Himalaya, Musée Cernushi, Finkaly et Paris-Musées, Paris, 1996, p. 107.
    105 Chez les Guélougpa, le hiérarque de la lignée est choisi par élection.
    l06 G. Samuel, (1993 : 283).
    107 (1993 : 284).
    p. 65

    … chaque grand lama, celle du « corps », de la « parole » et de « l'esprit108 ». On peut donc retrouver, sous des émanations humaines différentes, la renaissance d'un grand maître. Lorsque P. Cornu écrit que ce n'est pas la personne « même » qui renaît, mais une « conscience », une « énergie », « l'esprit de sagesse109 » du maître défunt, dans le cas de certains tülkou, il est cependant plus juste de dire qu'ils sont des réincarnations, et qu'à ce titre, comme le dit le Dalaï-Lama, « il est vrai que dans ce cas, c'est le même être, la continuation du même être ». Il existe différents types de tülkou, suivant qu'ils sont d'un rang supérieur ou inférieur. P. Bishop précise que les Tibétains reconnaissent trois grades de réincarnés identifiables, nommés tülkou à l'Ouest111. Il s'agit : 1 — niveau inférieur de lamas, renaissance d'un moine pour une bonne vie méritoire ; 2 — des êtres presque parfaits : des virtuoses religieux réincarnés pour leur mission ou leur but ; 3 — des bodhisattva incarnés : des tülkou dans le sens complet, comme le Dalaï-Lama, émanation de Chenrézi. Les Tülkou sont à la fois des renaissances de maîtres passés mais également des émanations112 de déités tantriques, tout comme les rois religieux avaient fini par être considérés comme des émanations de bodhisattva113.
    Une des particularités des tülkou est de laisser une lettre à leur mort à quelqu'un de leur entourage contenant des informations et des indications concernant leur futur lieu de naissance, le nom de la famille, etc. La recherche d'un tülkou peut être longue et périlleuse et nécessite souvent l'utilisation d'oracles, de rêves et de visions de maîtres proches du défunt. Lorsque les régents trouvent des enfants successibles d'être le tülkou recherché, ces derniers sont soumis à des tests, dans lesquels par exemple, il leur faut retrouver des objets ayant appartenu à leur prédécesseur. Lorsque le "bon" tülkou est découvert (yangsi), il est intronisé et quitte sa famille. L'éducation des tülkou, notamment ceux de haut rang, obéit à des règles strictes et codifiées. Elle est confiée à la charge de tuteurs qui doivent veiller à son apprentissage intensif de la pratique, de la discipline et des enseignements. Le tülkou est au centre de la vie du monastère dont il participe à son prestige.
    P. Bishop souligne qu'aucun autre pays bouddhiste n'a développé une croyance en la réincarnation avec une telle extension114. En tant qu'institution, le système des réincarnations est unique dans le monde bouddhiste. Les tülkou ont des fonctions spirituelles, politiques et économiques qui ne peuvent être totalement séparées115. Ces lamas réincarnés détiennent un pouvoir social et spirituel mais également un « pouvoir symbolique » nous dit P. Bishop. Les lignages spirituels sont organisés autour de la transmission de l'énergie spirituelle (les bénédictions, la grâce), dont les tülkou les plus importants sont censés incarner, représentants « the divine into the mundane social world116 ». L'auteur note que dans la culture tibétaine (que nous ne voulons pas ici essentialisée en prétendant qu'elle est unifiée), il existe deux traditions parallèles de continuité, la parenté sociale et la réincarnation institutionnalisée.
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    108 « Le Tibet : grandeur et décadence d'une tradition monastique », op.cit., p. 257.
    109 P. Cornu, (2001 : 638).
    110 Ici, le terme de réincarnation est valide, « Introduction et Interview de Sa Sainteté le Quatorzième Dalaï-Lama », in Les Dalaï-Lamas...op.cit., p. 10.
    111 Dreams of Power, Tibetan Buddhism and the Western Imagination...op.cit., p. 63.
    112 G. Samuel, (1993 : 281).
    113 P. Kvaerne, (1998 : 257).
    114 Ibidem.
    115 G. Samuel, (1993 : 497).
    116 Ibid., p. 65.
    p. 66

    … vœux pour prendre une épouse car il en allait de leur santé, voire de leur vie129. Les tertön sont essentiellement laïcs (une minorité appartient au corps monastique) car la présence d'une parèdre est nécessaire dans la conduite de leur « mission »130. L'exécution d'un certain nombre de rituels et de célébrations liturgiques est dévolue aux moines (fumigations, rituels de longévité, rituels de propitiation de divinités protectrices, consécrations, rituels apotropaïques131, etc.).
    La tradition rapporte plusieurs cas de « fous-divins » (tib. smyon pa), tels que Gésar de Ling, Milarepa, Drukpa Kunleg, pour les plus connus, qui peuvent être considérés, à juste titre, comme des tricksters132. Ces « joueurs de tours » et leurs histoires sont admirés en Occident. Figure mythique, le trickster est originaire d'Amérique du Nord"' où il a d'abord été étudié. Il apparaît tour à tour comme un héros, un bouffon, un comique et un farceur. Il transgresse toutes les lois et règles établies, défiant perpétuellement l'ordre social. Dans l'article de J. Ardussi et de L. Epstein, la figure du trickster, du « saintly madman »134 n'est compréhensible qu'à la lumière de la doctrine de la double-vérité. Symbole de la tradition tibétaine, comme le soulignent les auteurs, les principes qui le caractérisent peuvent se résumer ainsi : un rejet de l'ordre social, et une critique satirique contre l'ordre monastique, une tenue anti-conventionnelle, un dédain pour toutes les règles et normes instituées, l'utilisation de chants et de poésies et un goût pour l'obscénité et le vulgaire. G. Samuel, reprenant les principes énumérés par Ardussi et Epstein du trickster tibétain, ajoute que ces lamas « have great insight, and so are capable of seeing thought other people's behaviour and motivation ; and they have great attainment, which is demonstrated by their magical power »135. Comme le rappelle B. Faure, le bodhisattva, s'il agit par amour et par compassion peut transgresser les règles et préceptes moraux traditionnels. « Bouddha et bodhisattva s'adaptent aux êtres pour mieux les convertir par la méthode la plus appropriée, et manifestent eux-mêmes les passions fondamentales, haine et amour, pour mieux les transmuter en leurs contraires136 ». Les « fous-divins », avec leur méthode radicale, utilisent tous les moyens habiles pour montrer aux êtres le chemin de la libération. Par là même, ils prennent d'une manière littérale ce qui est prôné dans de nombreux tantra, comme le Hevajra Tantra.
    Les lamas sont également réputés auprès des fidèles pour leurs actes divinatoires (tib. mo) qu'ils dispensent, l'utilisation de sortilèges, l'exécution de rites d'exorcisme, des rituels de mort, etc. Les Mongols faisaient d'ailleurs appels à certains lamas tibétains pour leur pouvoir magique (usage de magie noire notamment) contre leurs ennemis. Les maîtres tantriques sont censés détenir des siddhi (pouvoirs magiques) qui …
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    129 Plusieurs maîtres sont concernés. Par exemple, Jamgoeun Kongtrül Choki Lôdro, malade, qui s'est marié pour écarter les obstacles à sa vie. « Il prit pour épouse spirituelle Khandro Tséring Tchodron (née en 1925) et recouvrit rapidement la santé. » Cf. P. Cornu, (2001: 264). On retrouve ces pratiques dans l'Asie entière, notamment dans le taoïsme avec les « pratiques de longévité » où des maîtres pouvaient accéder à l'immortalité grâce à leur sexualité avec de jeunes filles, avec une technique de rétention de la semence (sperme). La sexualité ordinaire, avec éjaculation était perçue comme une déperdition d'énergie et entretenait ainsi les « vieux préjugés à l'égard des femmes “dévoreuses” d'hommes ». Cf. B. Faure, (1994: 128).
    130 G. Samuel, (1993 : 295).
    131 I. Riaboff, (1997 : 295).
    132 « Le discours bouddhique de la transgression trouve dans ces figures mythologiques certaines de ses sources, sinon ses justifications » note B. Faure, (1994 : 92-94).
    133 L'anthropologue Paul Radin (1955) fait figure de précurseur.
    134 Ardussi & Epstein, « The Saintly Madman in Tibet », Himalayan Anthopology... op.cit., p. 332. 1" (1993 : 303). (1994: 59).
    p. 69

    1. Dieux, divinités, protecteurs et déités tutélaires
    Le panthéon bouddhiste, déjà chargé dans le Mahayana, s'est vu considérablement augmenté dans le Vajrayana tibétain. Certains dieux mondains sont toujours soumis au cycle des renaissances au même titre que les hommes, alors que d'autres en sont sortis, et, ce faisant, font parti de la vacuité immuable. Les lha tibétains sont généralement traduits par les termes de « dieu » en français156. Notons l'omniprésence de ces divinités au Tibet et dans les régions de culture tibétaine, divinités attachées à l'espace des hommes (yul lha), associées aux montagnes, aux lacs, mais aussi aux circonscriptions157. Dans le bouddhisme tibétain, on ne croit pas seulement que chaque personne est veillée par un dieu protecteur associer à son corps et à son lieu de naissance, mais on est persuadé du pouvoir de certaines déités appelées « gardiennes » sungma (tib. srung ma) ou dharmapala (tib. chos skyong), « protecteurs du dharma158 » note Amy Heller. En effet, les démons et autres dieux autochtones soumis à la préservation du dharma (comme les dieux hindous)159 ont permis l'émergence de types de déités courroucées et paisibles.
    Les « protecteurs de la loi » sont considérés comme des émanations de bouddhas et bodhisattva, esprits, dieux, démons qu'un maître, dont l'archétype est Padmasambhava, a subjugués et soumis. Ils sont de deux types : les mahakala masculins et mahakali féminins et les lokapala (« gardiens de l'espace »). Majoritairement, les dharmapala apparaissent sous leurs formes courroucées. Ils portent les ornements et les attributs des heruka (forme courroucée de déités dans le Mahayoga et l'Anuyoga, des « buveurs de sang ») entourés de flammes et parés d'attributs du démon. Dans les monastères, il est coutume qu'une chapelle soit réservée à ce protecteur. Les mahakala sont généralement noirs ou d'une couleur sombre, maha signifiant grand et kala ou kali, noir. Leur rôle est d'abord de protéger l'intégrité de l'enseignement et d'aider à transmuter les énergies négatives qui encombrent le chemin du pratiquant. Il en existe de nombreux aspects, toujours sous une forme courroucée.
    Les yidam (tib. lha) sont des déités tutélaires (déités d'élection). Tcheuky Sèngué explique dans Petite encyclopédie des Divinités et symboles du bouddhisme tibétain que la fonction des yidam est à replacer dans le contexte des trois racines ; à savoir : lamas, yidam, protecteurs. Dans ce sens, les « lamas sont la racine de la bénédiction, car ils sont les dépositaires de l'énergie spirituelle propre aux divinités dont ils ont reçu eux-mêmes l'initiation dans le cadre d'une lignée ininterrompue, et dont ils ont accompli la pratique160 » ; ils retransmettent cette énergie aux adeptes en leur conférant une initiation, laquelle inscrit les virtualités de la divinité. Les yidam sont « la racine …
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    156 « Les lha, une catégorie zanskari à géométrie variable, ou Que sont les dieux devenus ? », in T. Dodin (ed.), Recent Research on Ladakh 7, Proceedings of the International Association for Ladakh Studies, 7th Colloquium, Bonn 1995, 335-378, 1999.
    157 I. Riaboff, « Chos rgyal et lha chen. Dimensions religieuses de la figure royale au Zanskar », Arch. de Sc. Soc. des Rel. 99 (July-Sept.), 105-128 (Religion, Politique et Identités en Himalaya, édité par G. Toffin), p. 111.
    158 « Les déités protectrices des Dalaï-Lamas », in Les Dalaï-Lamas, op.cit., p. 212.
    159 Les déités hindoues ont souvent été adoptées dans le panthéon bouddhiste sous un autre nom. Cf. Pratapaditya Pal, Idoles du Népal et du Tibet, Arts de l'Himalaya, op.cit., p. 27.
    160 Claire Lumière, 2002, p. 198.
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    … des accomplissemente161 » permettant d'obtenir un résultat. Le yidam est alors une personnification d'une fonction de l'éveil sous la forme d'une divinité (féminine ou masculine, courroucée, semi-courroucée ou paisible) parée de couleurs, d'attributs et d'ornements. Nombre de Tibétains mais aussi d'Occidentaux attribuent aux déités une existence réelle162.
    « On attribue à chaque individu sa divinité protectrice (yidam, tib. lha), le forme du divin avec laquelle il est en harmonie et qui en vertu de cette attache mène dans la bonne voie la réalisation de sa catharsis. La soudaine apparition du yidam a une importance décisive pour celui qui fait cette expérience, à qui la théophanie est révélée par son bla ma, ou encore par un rêve, ou par un signe mystérieux dès le début du processus initiatique (...) Le choix du yidam est déterminé par le nombre de familles (rigs) entre lesquelles se répartit le panthéon (et par là aussi les individus). » (Tucci & Heissig, 1973 : 137)
    Certains traduisent le yidam par la notion d'archétype163 de l'Éveil, selon la définition qu'en donne C.G. Jung164. Les « protecteurs du dharma », comme les yidam, ne sont pas propres aux individus mais les lignées en ont également un (ou plusieurs). Par exemple, la déesse Palden Lhamo est considérée comme la déité protectrice personnelle du Dalaï-Lamal65. Il faut ajouter l'adoption, par les écoles bouddhiques, de la tradition des oracles, notamment l'oracle de Nétchung (nom tiré du monastère du même nom), oracle d'état et protecteur du gouvernement tibétain et donc, du Dalaï-Lama. L'oracle remonte au temps du deuxième Dalaï-Lama166. C'est l'esprit de Pehar (une déité gardienne qui a son siège à Samyé depuis le XIle siècle') qui se manifeste à travers son émissaire Dorjé Drakden. Il faut attendre l'unification politico-religieuse du Tibet (1642) sous les Guélougpa du Ve Dalaï-Lama pour que naisse l'institution de l'oracle d'État. Les moines rattachés au monastère de Nétchung assurent cette fonction par réincarnations successives. Dorjé Drakden prend possession du corps d'un moine à des moments précis du calendrier tibétain ou lors de convocations à la demande du gouvernement tibétain ou du Dalaï-Lama. Lors de ses transes, l'oracle s'exprime dans une langue que seul le Dalaï-Lama et d'autres maîtres peuvent comprendre. Il est consulté pour des questions politiques mais aussi religieuses. Il est l'un des pivots du chos srid gnyis ldan, l'union du politique et du religieux.
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    161 Les siddhi sont de deux ordres : ordinaires, correspondant aux pouvoirs supranormaux comme la télépathie et n'ont de valeur que s'ils aident les autres ; les accomplissements sublimes concernent la réalisation de la véritable nature de l'esprit, la libération. Ibid., p. 17.
    162 (Lama) Tcheuky Sèngué écrit que les Tibétains sont certainement « un des peuples les plus religieux de la terre » et les grands maîtres encouragent la dévotion populaire en « étant les premiers à disposer de magnifiques offrandes sur les autels de divinités ». Cf. Petite encyclopédie des Divinités et symboles du bouddhisme tibétain, op.cit., p. 21.
    163 P. Cornu, (2001 : 632) ; Robert A. F. Thurman, « Wisdom and compassion : the heart of the tibetan culture », Wisdom and compassion, Harry N. Abrams, New York, 1996.
    164 Pour Jung, les archétypes sont « comme des organes de la psyché « pré-rationnelle. », L'âme et la vie, (1963 : 60-61).
    165 H. Heller, in Les Dalaï-Lamas, (2005 : 217). '6 P. Cornu, (2001 : 410). 167 Amy Heller, (2005 : 222).
    p. 73

    V. TIBET HISTORIQUE ET POLITIQUE
    Dépeindre le Tibet historique sous l'angle d'une histoire politique permet de comprendre les actions des maîtres, des élites. Leur rôle dans la diffusion du bouddhisme dans des contrées ou ce dernier était encore inconnu, les conquêtes et les luttes pour le pouvoir afin de régner et d'exercer une autorité sur un territoire toujours plus grand, les alliances stratégiques afin de prendre le contrôle d'une école ou d'une lignée sont des exemples saillants qui témoignent d'une activité multiple qui s'ajoute (se superpose) à leurs activités religieuses et qui permettent de comprendre les soubassements de l'exil ainsi que plusieurs caractéristiques actuelles du bouddhisme tibétain en Occident.
    Note sur le système féodal tibétain
    Le Tibet historique et politique est un sujet éminemment complexe et polémique. N'étant pas tibétologue, il est difficile de naviguer dans les arcanes de l'histoire tibétaine. De plus, quelque soit le point de vue avancé, il est toujours sujet à discussions pour d'éventuels rapprochements, qu'ils soient d'ordre pro-tibétain et donc antichinois ou à l'inverse pro-chinois et donc anti-tibétain. Une ligne médiane, comme celle de M. C. Goldstein, dont les travaux font autorité, est inspirante.
    Le servage et la féodalité, déjà présents sous la dynastie royale ont perduré jusqu'à l'arrivée des Chinois en 1950 et jusqu'en 1959.
    p. 74

     

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