Mahasiddha Ghantapa
« La Civilisation tibétaine », Rolf Alfred Stein
https://www.babelio.com/livres/Stein-La-Civilisation-tibetaine/658478
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* Qui est transmis par l’écoute, l’imitation et la mémorisation. Couramment concomitant au caractère oral d'un phénomène.
Les traditions orales sont des traditions aurales : elles sont basées sur une culture de l'oreille.
Broderie (h.19 cm X 15) Sandrine Grillet
À la mémoire de Gedun Ch’omp‘el (1905-1951)
http://www.angrymonkthefilm.ch/fr/
http://www.babelio.com/livres/Stoddard-Le-mendiant-de-lAmdo/560024/critiques/507562
http://www.babelio.com/livres/Chpel-Les-Arts-tibetains-de-lamour--Sexe-orgasme-et-gu/360301
Calligraphie et dessins de Gedun Ch’omp‘el
http://www.babelio.com/livres/Vincent-Biologie-du-couple/707188/critiques/1297517
10 mars 1993, Paris Trocadéro
Vajra ou Dorjé
(tapisserie d'ameublement, panneau clouté 64 x 64 cm - Gilles Maitrot-Corbin, 1982)
Khyabjè Dilgo Khyentsé et Taï-Sitoupa
(Tursac - Dordogne, juillet 1986)
Jowö Mati ou Marpa Lotsawa (1012-1096), dit Marpa le traducteur
(dessin au crayon - Gilles Maitrot-Corbin, 1981)
http://www.babelio.com/livres/Bacot-La-vie-de-Marpa/693057
Par le Taï-Situpa, du 20 au 24 juillet, et le Shamarpa, du 1er au 21 août, 1986.
Dhagpo Kagyu-Ling, Saint Léon sur Vézère en Dordogne, France.
Transmission orale/aurales du « Rosaire d'Or du Tcha-djà Tchenpo* » par Taï-Situpa, du 20 au 24 juillet, et Shamarpa**, du 1er au 21 août, 1986.
Dhagpo Kagyu-Ling, Saint Léon sur Vézère en Dordogne, France.
(Il est à noter le fait essentiel que cette transmission orale fut donnée alors que la Lignée était encore intacte, avant l'embourbement dans le schisme consternant et catastrophique [dans sons sens étymologique de “chute” ], des quatre régents Kamtsang-Kagyu***, début des années 1990.)
3e Djamgon Khongtrul, XIIe Sitou-pa, Rangjung Kunkhyab (1er Khyabjé-Kalou), XIIe Guyeltsapa, (Lama Gendun) XIIIe Shamarpa (« KARMAPA », Le Lama à la coiffe noire du Tibet - compilation de Nik Douglas et Meryl White, sous lettre et sceau du XVIme Guyelwa Karmapa, en date de l'année 1973, p. 9 - © 1977 éd. Archè-Milano)
PHOTOS
— «intitiations du Rinchen Terzeu données à Sonada en 1983 par Kalou Rinpoché»
— Dhagpo Kagyu-Ling 15 août 1985
« Shamar Rinpoche fait des siennes. Il n’est pas resté. Il est parti en cours du Rinchen Terzeu. A l’époque, on ne sait pas ce qui se passe.» (Ani Dékyi et Lama Tenpa)
http://www.ecuald.com/enseignants/entretiens-avec-ani-dekyi-juin-et-juillet-2015-deuxieme-partie
En outre, trente ans plus tard, que reste-t-il des souhaits des “Grands-anciens” maîtres-vajra, tel que Rangjung Kunkhyab (1er Khyabjé-Kalou) et des « Rencontres Inter-centres » du bouddhisme-tibétain d'Europe pour “créer une meilleure harmonie”, et à plus forte raison déjà en France ! Lui, qui comme Dilgo Khyentsé également, étaient parmi les pionniers du Vajrayana en Occident, que reste-il vraiment de leur héritage spirituel en nos contrées ?
http://www.babelio.com/livres/Campergue-Le-maitre-dans-la-diffusion-et-la-transmission-du-/644762
À Rumtek au Sikkim, n'a toujours pas eu lieu “l'intronisation de la Coiffe-noire de l'héritier”, c'est la vacance, la “bodhisattvacratie” bégaye … et le tout s'étiole dans le mondain... !
Notre souhait en reproduisant ces notes, sans doute bien imparfaites ****, est que les conditions pour un rapprochement des deux dignitaires en titre, des factions rivales, se développent et mettent un terme à cette discorde pénible à vivre et à supporter ! L'Humanité à besoin de réconciliation, pas de conflits fratricides !
Pour l'heure c'est toujours "l'impasse" !
« The Karmapa is third important figure after Dalai Lama and Panchen Lama in Tibetan Buddhism. Gyalwang Karmapa is the head of the age-old Karma Kagyu lineage and has been recognized by the Dalai Lama as the 17th Karmapa. But there are others who refute Ogyen Dorje being the real Karmapa and consider Karmapa Thaye Dorje as the reincarnation of previous Karmapa.
Rumtek monastery, also called Dharmachakra centre in Sikkim, is considered as main seat of Karma Kagyu lineage in India and is also the focal point of this sectarian tension between the two organizations, Tsurphu Labrang (supporting Ogyen Trinley Dorje) and Karmapa Charitable trust (supporting Thaye Dorje). The Karmapa controversy is played out in the Indian court as the two rival parties supporting the two candidacies has reached an impasse. »
http://www.babelio.com/auteur/Veronique-Crombe/108418/citations/1000455
http://www.babelio.com/auteur/Veronique-Crombe/108418/citations/1000456
https://en.wikipedia.org/wiki/Rumtek_Monastery
https://www.facebook.com/nyima20/posts/1047145058725774 (*)
(* le 14 août 2016 la page facebook "Jamgon Kongtrul Rinpoche 4th" n'est plus disponible
... sans commentaires ... la libre expression des personnes dans leur intégrité, ne semble pas encore "bien assimilé" dans ces milieux "lamaïste" tibétain ... !) Ceci est un « hold-up » sur l'expression de la personne d'un représentant vivant de la tradition du Vajrayana de forme tibétaine ; ce n'est pas le premier, et ce ne sera pas le dernier !)
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* Màhàmoudra
** en alternance et avec la collaboration de Lama Gendune
*** Shamarpa, Taï-Situpa, Gyaltspa et Djamgoeun Kontrul
**** Nous avons sollicité en temps et en heure, début 2010) les “autorités francophone” du « Dhagpo Kagyu Mandala » ; (voir :
http://camisard.hautetfort.com/archive/2007/12/21/tchadja-tchenpo-dhagpo-k-l.html
— aucune suite favorable nous ayant été donnée, nous en avons donc pris l'initiative pour ce trentième anniversaire de ces événements, ainsi que de nous passer de leur assentiment, estimant à tord ou à raison que cela pourra être profitable aux êtres animés et “non-animés”, et peut être à quelques personnes ayant participé de près ou de “loin” à ces transmissions qui ne se sont jamais reproduites, et ne sont pas près de l'être !
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Fin juillet 86, Taï-Situpa.
Pratique de la méditation et de sa prolongation dans l'agir.
— Pratique spécifique dite « assise »
— Pratique dans la vie quotidienne, qui devient dès lors "inspirée", en relation avec la source de la “pleine-conscience”.
La pratique a pour but de regarder les faiblesses de nos façons d'être et les comportements insatisfaisants et inachevés, d'en accepter le fait, de regarder cela en face sans a priori de jugement, il s'agit de "voir" et d'en trouver le début de solutions ici en référence au « Dharma » traditionnel.
Les obstacles sur ce cheminement nous permettent de traiter avec recul nos difficultés, et de développer une conscience claire, saine et vraie avec nous même. Et ces "faiblesses" le long du cheminement se transmutent en dynamique énergétique. (Il est peut être utile de préciser que c'est de la « Conscience humaine » dont il s'agit et qui nous habite, et que de ce point de vue elle n'est en aucun cas notre "propriété exclusive" !)
Les trois classes de techniques dans le Tcha-djà Tchen-po (ou Maha-moudra — le Grand-sceau, “ce qui est scellé”).
— 1) La pratique dans le cas d'un potentiel minimal (état de faiblesse et de confusion de notre conscience) caractérisé par un gaspillage d'énergie en toutes sortes de futilités.
Il est donc recommandé de prendre déjà conscience de cet état de faiblesse et d'en orienter le sens vers plus de recentrage afin de donner une orientation plus rassemblée, plus ouverte et positive sur l'existence en général, et la sienne en particulier.
Les présences à l'évidence basiques, jalousie, orgueil, aversion et haine, attachements et répulsions etc... qui entretiennent la confusion mentale qui se nourrit elle-même dans un cercle vicieux.
Les trois poisons du mental (qui ne sont qu'un aspect superficiel de la conscience), sont directement reliés aux trois corps physiques, soit la parole, l'esprit et le corps qui manifestent des névroses qui ne sont que la manifestation immédiate du mental en "acte" dans son prolongement, qui perd le contact avec la simplicité naturelle.
De cette faiblesse superficielle, il faut apaiser l'agitation.
La méditation offre la possibilité de simplifier les situations complexes, par un processus d'apprivoisement.
Développer un état de disponibilité et de bienveillance qui se traduise par des actes où l'on éradique le réflexe "égotique" de l'attachement et de son pendant l'agressivité, et évolue vers un éclaircissement de l'état confusionnel de la saisie d'un "moi" conçu comme identitaire, solide, stable et compact, séparé et indépendant du reste du vivant.
Les méthodes correspondantes ne sont que des méthodes qui nous permettent de traiter la confusion et d’appréhender ce qu'est la véritable énergie bienveillante qui dans leur développement détruisent complètement et désarment en quelque sorte le couple attachement/aversion.
Ceci nous conduit progressivement au second degré.
— 2) Confusion de l’égoïsme.
Au-delà de la compréhension de faire partie d'un tout, subsiste cette structure illusoire “d'ego gravitationnel” non plus aussi grossièrement, mais plus en subtilité qui fait plonger en quelque sorte dans la tendance à baigner dans l'autosatisfaction, un état d'orgueil intérieur plus dangereux et plus difficile à cerner.
La méthode correspondante est l'oblation de sa pratique envers le monde animé et inanimé et les êtres qui en font partie de manière non restrictive ; nourrir les quatre pensées illimitées que sont l'A/amour et la compassion, la Joie-vraie et équanime.
Bien plutôt que d'avoir une action pour supprimer l'égoïsme, il s'agit bien plus de le transmuter dans son absence, sa totale irréalité... car nous pouvons devenir rapidement un pratiquant très sérieux tout en devenant très sérieusement "égotique" !
Il y a deux moyens essentiels en antidote, dans la méditation contemplative.
a) La contemplation est une exploration intérieure et une recherche intime au plus profond de l'être, au-delà des vains verbiages et autres arguties.
b) La méditation évolue de la simple compréhension vers une "vision" aérienne, spatiale.
La force de la dédicace, méditation en action oblative génère, face à cette manifestation d'égoïsme engendrant la souffrance d'une façon ou d'une autre, un "produit" bénéfique dont elle est la source, d'où son extrême importance.
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— La non dualité
Dans une certaine vue de l'esprit tout est dans le "pesant" (phénomène gravitationnel naturel de l'identification pragmatique), pourtant l'esprit en lui-même est totalement libre, dépourvu de toute réalité solide, l'esprit est une évanescence point palpable qui ne peut être montré, tel qu'il est, une globalité spacieuse et poreuse. Cette vacuité est l'essence de toutes choses, et rien n'est à y ajouter. Cette globalité et ce "vide spacieux" sont présents sans jamais se contredire ou s'opposer l'un à l'autre ce qui mène à la non-dualité.
Essence de la non-dualité.
Dans la pratique du Tcha-djà Tchen-po (tib.) il y a trois nivaux, tous les trois sont le Mahamoudra (le Grand-Sceau), degrés de techniques.
— l'orientation
— ce qui développe la spiritualité
— pratique de la non-dualité, l'aspect de la méditation pour savoir plus tard comment agir.
À tout moment être présent et conscient et savoir qui nous sommes exactement et ce que nous faisons précisément.
On ne fait appel à l'imaginaire que lorsque l'on récite un mantrayana qui est une activité orale.
La pratique présentée est avancée et donc épurée, vision directe sur l'esprit.
Elle comprend quatre degrés (tib. shéchi).
La méditation a ce processus de recours à l'esprit (trois degrés de non dualités).
Elle expérimente sur l'esprit, source de toute manifestation ainsi que texture de toute manifestation. C'est l'essence de tout, immuable, à un point, voir, sentir, expérimenter.
1°) L'esprit est uni avec cette conscience, cette reconnaissance.
On recommence à s'attacher et à rejeter en dehors de cette méditation assise ou autre techniques, on revient dans un comportement "basique" du narcissisme.
2°) La progression, le pouvoir d'influencer l'acquis dans la méditation et répondre dans les situations quotidiennes rapproche de ce qu'elles sont en elles-même, états connus au second degrés, la clarté et présence de la sagesse vers l'expression d'une béatitude.
La reconnaissance qui demeure dans les situations du quotidien, sens de l'interprétant, conscience de la présence vacuité, mais souvent diffuse.
La vacuité signifie, l'expression de l'interdépendance à ce point capable avec la présence de la sagesse, de révéler l'état de conscience (réalisation spirituelle). Ainsi le couple méditation-assise/et en action, s'interpénètre dans la conscience de sagesse éveillée.
Dans le second degré de la non-dualité il n'y a plus de distinction et encore moins d'antinomie entre "méditation-assise" et "non-méditation non-assise" mais une complémentarité des deux qui va vers un état libre épuré de complications sur-ajoutées.
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3°) La qualité de la clarté et celle de la béatitude sont plus présentes et bien reliées l'une à l'autre dans la vacuité à l'unique saveur.
4°) L'état sans méditation. Lorsque le travail est accompli, cet état est le plus au point équivalent à l'éveil, dernier stade accompli.
La continuité de la progression de ce quatrième degré est essentiel dans la pratique avec normalement un instructeur qualifié dans ces techniques du Mahamoudra de façon juste pour les comprendre et les mettre en œuvre.
C'est le travail de l'instructeur afin de pouvoir se guider seul. Avoir cette relation, comment méditer, méditer de temps en temps auprès de cet instructeur afin d'avoir une indication suivie et continue.
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L'action
Réflexion aux situations quotidiennes :
Détermination d'une action (active ou passive) selon l'inspiration de justesse d'une question posée par la situation du moment, en se référant en permanence au lien du Lama-racine, être un réceptacle de "grâce", d'influence et d'inspiration.
Définition de l'acte positif ou négatif, pour la vision claire des choses en relation avec notre « nature de base » (corps, paroles, esprit).
De l'action positive :
1) superficielle
2) intérieure
3) essentielle
Ces trois aspects sont un établissement de conditions favorables au-delà du "positif" et du "négatif", entendu du point de vu "narcissique" ou "vulgaire", disons en dehors d'une "voie sacrée" (saddhana) ; c'est une attitude de développement de la pleine conscience.
À titre d'exemple : une situation superficielle .
Positive/négative
1) Si il est utile du point de vue du Mahamoudra d'être dans l'indigence ou l'opulence, avoir une santé florissante ou diminuée, etc... ne pas avoir un point vue ou un état rigide à ce sujet sur ce qui peu apparaître comme "bon" ou "pas bon".
2) dans le domaine de l'intériorité mentale, même principe.
3) adaptation à cette subtilité d'être ;
Faire toutefois très attention que ces trois aspects soient harmonieux entre eux, il y a là de l'exercice de funambule ; il y a un véritable risque dangereux dans "l’auto-examination" qui peu porter vers de l'angoisse, voire de la terreur mentale !
Il est question de savoir reconnaître simplement les choses et faire au mieux pour répondre aux événements, qui devient alors "l'action juste".
L'action engendre en résultat-réponse aux questions et nous mène de facto aux six parâmitas.
Les actions impropres sont les opposées et mûrissements négatifs qui engendrent désordres au niveau du corps, de la parole et de l'esprit.
Prenons par exemple le parâmita de la générosité :
— qui peut être matérielle
— de « protection »
— de la compréhension à autrui
Matériel ; le don est naturel
Protection ; apaiser les peurs sans fondements réel
Amener à la compréhension d'autrui
La quintessence de la véritable générosité sont les actes qui vont amener autrui à une plus large perception de sa propre générosité et par là même à avoir une vision globale plus paisible et plus proche d'une potentialité positive toujours possible, quelle que puisse être la situation.
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Les modalités ont trois aspects.
-1) Se préserver de ce qui est néfaste.
-2) Considérer ce qui est potentiellement prometteur.
-3) Constater ce qui mène dans la bonne direction.
— Ce qui convient en terme d'éthique.
— Les “lois” ou règles de la réalité tangible, ce qu'il convient.
— La métaphysique et les adaptations nécessaires au temps présent.
De la tolérance :
1) Vouloir être tranquille dans son petit coin et ne pas supporter d'être dérangé quel que puisse en être le motif légitime.
2) Ne pas accepter les situations qui engendrent des conditions inconfortables à gérer, et l'exagération outrancière d'inconvénients relativement bénins. Ce qui ne doit pas non plus conduire à l'extrême opposé d'absence de réactions, et d'être un "légume" face au situations.
3) Dans le domaine de la compréhension, même si l'échéance de notre vie est pour bientôt, "maintenant" où nous sommes, est une possibilité d'ouverture à un champ de conscience plus vaste.
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De la diligence ou énergie vers...
1) Dans le cadre de la "protection" à soi-même pour pouvoir obtenir dans un but spirituel déterminé, sans pour autant "s'enfermer dans une muraille", écarter fermement si besoin est ce qui pourrait entraver notre quête.
2) Dans l'application, la conscience des entraves permet de les accepter, et enfin de compte les utiliser pour aller vers plus de motivation.
3) L'arrogance ( mon école spirituelle est la meilleure de toutes, je suis bien meilleur dans mon statut que tel... ou tel autre... ) est un obstacle qui englue toute possibilité vers l'ouverture constante de l'esprit.
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De la contemplation
1) Observer avec attention le sujet de la « saddhana », être pénétré de son sens. Il ne peut être question de se contenter d'y penser, mais bien de s'y insérer. Notre propre pensée se bute sur le véritable sens du "sacré".
2) La contemplation est vigilance
3) La conscience va au-delà de la vigilance
Pensée stable (tib. samten)
De même que le regard ne peut affronter la luminosité du soleil, la conscience/clarté ne peut se regarder en face “tout de go” ! Il est nécessaire de mettre des verres appropriés dans un cas, et de s'habituer petit à petit dans l'autre cas à la clarté de la conscience, faute de quoi c'est le désastre.
— De l'intelligence connaissante (tib. shé) la meilleure (tib. rab), soit la "suprême connaissance".
1) Dimensions transcendantes de l'intellect.
— "vastitude" de l'océan
— sa profondeur
— l'élévation de ces deux aspects mène vers la "bouddhéité en soi".
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L'application des six parâmita développe une chaleur incandescente qui fait s'évaporer l'inverse de ces six qualités.
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Parâmita
— Shérab implique la sagesse (tib. yéshé)
- shé est la compréhension et rab "juste", à l'inverse de la vue erronée et l'incompréhension, elle est la connaissance de la causalité et ses effets.
"yé", c'est ce qui est depuis l'origine (soit le domaine de l'alaya, tib.) la clarté, en fait l'esprit clair (domaine de l'éveil).
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— Sessions d'enseignements clôturées par l'initiation de Jowö Mati du Lhobrag, dit Marpa « le Traducteur », Père de la lignée Kagyu-pa, par le Taï-Sitoupa.
Il pourra être consulté avantageusement en complément de lecture, dans la revue Tendrel n° 11 de janvier 1987 (semestriel d'information de Dhagpo-Kagyu-Ling) : « La Vue, la Méditation et l'Action du Mahamoudra », par Sitou Rinpoché, pages 10 à 29.
LA VUE, LA MEDITATION ET L'ACTION DU MAHAMOUDRA par SITOU RINPOCHE
Est retranscrit ici, dans son intégralité, l'enseignement que Son Eminence Taï Sitou Rinpoché a donné à Dhagpo Kagyu Ling au mois de Juillet 1986.
Dans la terminologie tibétaine, il est fait référence à la lignée du Mahamoudra sous le nom de Soumden Dordjé Tekpa, qui signifie le Véhicule de Diamant ou Vajrayana et englobe les trois degrés de l'Enseignement : Théravada (Petit Véhicule), Mahayana (Grand Véhicule) et Vajrayana.
Cet enseignement est tout à fait opportun : nous sommes tous en relation avec le Mahamoudra puisque nous pratiquons l'Enseignement du Bouddha. Aussi est-il nécessaire, et ce sera bénéfique, de connaître un peu les principes de base du Mahamoudra. Nous pouvons avoir un aperçu de ces principes en étudiant la Vue, la Méditation et l'Action, ou conduite, du Mahamoudra.
Le terme Mahamoudra peut être traduit de plusieurs façons, mais la manière la plus simple et la plus directe d'en rendre compte est de dire : le « Grand Geste ». Cela signifie que tout est le geste de la vérité absolue. Il n'est rien qui ne soit relié à la réalité ultime ; donc, toutes les manifestations relatives sont toujours des manifestations de cette réalité ultime. Telle est la signification simple de ce terme « Grand Geste ».
La lignée du Mahamoudra a bien entendu son origine dans le Bouddha, mais elle représente plus qu'un aspect particulier de l'Enseignement : elle est l'essence de tous les degrés d'enseignements donnés par le Bouddha. En regard des principes du Mahamoudra, aucun aspect des enseignements n'est contradictoire, qu'il s'agisse des, enseignements pour les gens ordinaires ou spirituellement peu développés (Théravada), de ceux destinés aux êtres développés spirituellement (Mahayana) ou des enseignements pour les êtres hautement développés (Vajrayana).
Cela va encore plus loin : quelle que soit la manière de décrire la réalité, même si elle ne correspond pas aux termes et moyens enseignés par le Bouddha, elle n'est pas contradictoire, dans la perspective du Mahamoudra, s'il s'agit de la même réalité.
Cette transmission est parvenue au Tibet issue de Naropa. Celui-ci, et beaucoup d'autres grands Maîtres réalisés, la transmirent à Marpa, ...
p. 11
... Lorsqu'il développe la "Vue" qui est en combinaison de ces deux perspectives (vérité de "l'aspect immédiat" et "aspect ultime"), le "pratiquant" va devenir capable d'entrer [en relation] avec [le] tout. Je veux simplement dire qu'un pratiquant du Mahamoudra n'a aucune chance de devenir un fanatique !
p. 14
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Mois d'août 1986 à Dhagpo K.-L., Shamarpa
(le "refuge" traditionnel au Lama-Racine)
Le Shamarpa est traditionnellement considéré comme émanation accomplie d'Eupagmé (Amitabha) dans la Lignée kamtsang-kagyu du Lamaïsme du Tibet
(Dhagpo Kagyu-Ling en matinée du 19 août 1986, prise de "refuge" d'un de mes deux fils jumeaux)
Mois d'août 1986 à Dhagpo K.-L., Shamarpa
1e) Partie des « préliminaires », plus les « spéciales ».
— Phase principale du texte de référence du Mahamoudra ou « Grand-Sceau » (ce qui clôt) de la transmission orale de Marpa Lotsawa (1012-1096).
— Ces phases se partagent à un aspect très pragmatique à mettre en mouvement et en application dans la vie courante de chaque jour, pour tout un chacun quel que soit sont statut social.
A) Instructions essentielles du corps (posture).
B) Instructions essentielles sur l'Esprit (loung [tib.], "souffle" de l'esprit).
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La posture de Vaïrocana (Nam-par sang-mzda [tib.]) en sept points.
— Mains posées sur le dos (dos des mains vers le bas donc), sur les cuisses (la hauteur de quatre doigts à peu près en dessous de l'ombilic) ; être attentif à la position des coudes (tendus et non pliés) ainsi les épaules seront-elles en bonne position naturellement. Prendre également garde à ce que le cou ne soit pas renfoncé.
— Le cou et le menton sont légèrement en crochet (mouvement de recul et pression sur la pomme-d'adam).
— La colonne vertébrale bien droite (l'image des vertèbres empilées comme des pièces de monnaies est bonne).
— Le regard est dirigé vers l'au-delà du devant du nez, détendu et naturel (pas de fixité, ni trop ouvert ni trop fermé).
— Lèvres et bouche doivent avoir une position douce tout en dégageant un léger espace entre la lèvre inférieure et supérieure.
— La langue doit être également bien détendue tout en ayant son pointu touchant délicatement le palais.
— Les jambes sont en position croisées du lotus (pour ceux qui le peuvent) soit en Vajra-boddhisatva. en tout état de cause il faut être à l'aise, souple et détendu, donc au mieux de ses possibilités qui évolueront avec le temps.
— La respiration se fait plutôt vers le bas de l'abdomen.
L'utilité de cette posture est que le corps obtient comme résultat de cette méditation assise, sa pacification.
Dans l'activité contraignante d'un quotidien classique, les énergies vitales circulant dans « nada » (le canal central support des "dharmakayas", en tib. lung, le souffle vital) et le corps, sont sans vraie stabilité et sans être véritablement mesurées et "maîtrisées".
Les cinq "souffles" principaux (descendants, évacuation), "souffle" des cinq éléments.
-a) Jambes = air, la jalousie se résorbe dans "nada" le nadi central.
-b) Les mains = l'eau, la colère née de l'animosité haineuse, se résorbe dans le nadi.
-c) La colonne vertébrale = terre, résorption dans le nadi, de l'opacité de la conscience réduite et limitée.
-e) Les yeux, appareil buccal = éther, espace, réduit l'orgueil.
La maîtrise de l'esprit passe par celles des "souffles", et la compréhension de ces souffles est nécessaire pour qu'il soit actif.
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Explication du IIIe Karmapa (Rangdjoung Dordjé) Duki-Korlo, sur les "souffles" et leur fonctionnement.
Inconvénient de ne pas bien tenir cette posture...
— une grande agitation mentale qui se manifeste par de la confusion.
— (domaine de la clarté) - être penché sur sa droite rend irritable et peu entraîner des troubles du muscle cardiaque.
— (domaine de la félicité) - penché sur son côté gauche on glisse dans le désir.
— (domaine de l'équanimité ) - penché en arrière affaiblit notre vie physique et développe l'orgueil et la satisfaction de soi.
Bien évidemment il faut méditer sérieusement et être impliqué sérieusement avec authenticité pour qu'il y ait des risques... !
Jowö Marpa de Lobrag, "père" de la Lignée de transmission des Kagyu-pa expliquait l'importance de l'extrême rigueur d'une méditation assise du Tja-djà Tchen-po et sa posture.
Dans les états de conscience sans vigilance dit "ordinaires", les énergies émotionnelles sont des voiles obstruant, dans la position du Mahamoudra elles sont "tenues", ainsi peut s'élever la Sagesse.
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(Milarèpa - peinture 50 x h.60 cm - W. Maitrot - 2014)
http://www.babelio.com/livres/Lozowick-Au-fait-quel-est-le-probleme-/167585/critiques?tri=dt
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Second type - les yogas de la respiration
Le dévouement envers le « maître-Racine », n'est pas une relation d'ordre sentimentale.
Le Lama-Racine est le complet détenteur de la transmission orale de ces pratiques du Tcha-djà tchen-po, depuis Marpa Lotsawa (1012-1096), et les a lui-même complètement actualisées et réalisées. La relation donc que nous avons avec lui est une relation très spécifique, subtile et précieuse, de l'ordre de la "grâce".
Bien saisir l'importance de l'aspect proprement spirituel sur le côté organique physique.
L'obtention de la symbiose de ces deux aspects est fondamental, tous développements ultérieurs de la méditation dépendrons de cette osmose.
Si la dynamique de causalité (karma) d'une personne comporte des négativités importantes, il y aura des empêchements aussi bien d'ordre intérieur qu'extérieur à la véritable compréhension du Mahamoudra.
Dans l'entraînement de l'esprit (tib. ; lo-djong) Djé Gampopa et Jowö Attisha ont donné une union des deux courant dans la Lignée Kagyu, qui débouche sur la pratique de Tong-len (tib.), la prise en charge sur soi des nocivités, dans l'activité de la "saddhana" de Tchenrézi (tib.), aspect essentiel et central de la pratique.
La centration de l'attention, le va-et-vient naturel du souffle n'est qu'une aide ponctuelle et imagée !
Cet aspect de la méditation est important à effectuer avant une session de pratique d'un ydam*, et également avant de se coucher (10mn. + ou - à 1 heure selon les possibilités).
Deux phases se développent :
a) introduction
b) introspection
Les effets sont dans la mesure du possible à rapporter à l'instructeur, mais pas nécessairement si les circonstances ne le permettent pas.
— esprit et lucidité (pureté)
— aspects ordinaires et physiques
— aspects à développer vers une évolution du champ d'expériences spirituelles, qui n’ont strictement rien à voir avec celle de la parapsychologie.
— l'esprit se reconnaît de lui-même
Dans l'état de vie "insouciante" dans le sens d'un concept étriqué d'un moi/individualisé ayant une réalité tangible et incarnée dans le séparé, l'esprit est dans une situation de dispersion, dans la méditation il rejoint la dimension de la "grâce", l'esprit se recentre sur lui-même.
Première reconnaissance , l'esprit est une succession d'immédiateté, de "maintenant", il est en relation avec le moment dans la “porosité”. Cette recherche ne doit pas s'opérer dans la tension, c'est une "aventure" ouverte et constante.
Karma Pakshi (1204 - 1283)
La signification symbolique du "mala" lorsqu'il est associé à l'utilisation de la pratique de ydam, doit être discret, voir dissimulé au regard d'autrui, et constitué de matière noble, éviter les ornements à têtes de mort et autres, cela peut engendrer des problèmes sérieux sur l'avancé des pratiques...
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Les projections mentales, passé... présent... devenir...
Le vide de l'esprit est une vacuité, mais toutefois clarté connaissante, l'esprit s'expérimente dans sa propre clarté.
Le premier type de méditation permet de reconnaître intellectuellement notre esprit, objet en tant que tel de productions mentales, substantielle réelles, dans une compréhension de type analytique.
Ordinairement l'esprit n'acquiert pas de stabilité, ne voit pas ce qu'il n'est pas, donc existe des techniques de positionnement de l'esprit.
En position "assise" les phénomènes mentaux sont laissés dans leur libre manifestation, sans atteindre à la clarté mentale nous commençons à comprendre un peu ce qu'est cet "esprit".
Dans le « lâcher-prise » on laisse aller dans plus en plus de détente.
Les six points de Télopa :
1) tib.— mi-no : ne considère pas le passé, ni ne le rumine et ni ne rabâche, on ne s'y attarde pas, de façon naturelle. Garder la conscience de l'instantanéité du présent sans ramener le passé comme processus mental.
2) tib.— mi-som : ne pas penser, être en relation avec le présent de l'esprit, le laisser "poser" sans tenter de fabriquer, trouver et établir quelque chose, être là dans l'instant détendu sans attachement, l'état naturel s'élève.
L'état ordinaire suit ses pensées, se les approprie et s'y attache ; ici nous les laissons être ce qu'elles sont en conscience, elles s'en vont, et l'état naturel peut survenir.
3) tib.—mi-sem : pas de projection mentale sur le devenir, être là, présent à l'instant, le futur se dégagera de lui-même. Bien plutôt accepter ce phénomène comme naturel, et savoir en reconnaître la nature.
4) tib.—mi-gom : la "non-méditation", soit déconstruire le discours du mental (stade artificiel), la vacuité réelle n'est point intellectuelle.
5) tib.—mi-tché : ne pas analyser. Le passé n'est plus, le devenir est inconsistant, seul est "maintenant", qui ne nécessite aucune création mentale d'aucune sorte.
6) tib.— jag-po : laisser et poser l'esprit dans son naturel au repos.
Ces six points sont un tout dans la spontanéité consciente de ces processus mentaux, défaire ce mode d'habitude opératoire du mental, laisser telle quelle l'apparition et la disparition simultanée des pensées. Le développement de ces six points de méditation réunis en une conscience unique.
Il n'est pas... le premier point, puis le second, etc..., mais une globalité de mise en œuvre. L'expérience est totale, détendue, le terme qui le définit est (tib.) sang-gai, soit "sang"/esprit et "gai"/accroissement définit.
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Trois phases
1) — tib.-né-pa : l'esprit n'est pas emporté par des stimuli extérieurs, il est dénué d'activités conceptuelles, mais conscient de son état.
2) — tib.-gyu : Soit l'esprit est pensant soit il réagit aux réactions intérieures (mouvement mental). Il y a encore rig-pa, pour qu'il s'élève il faut mettre en pratique les six points de Télopa, opérer un relâchement de la fixation sur la méditation.
Lorsque s'élèvent les pensées positives au cours de la méditation assise, ne pas les commenter, les laisser être naturellement, quand elles sont négatives idem. Pour Télopa, il est à éviter de créer de la "pensée" tout en essayant de ne pas "concevoir" de présent (tib.—mi-sem). Pas d'anticipation ni de projection, ceci uniquement dans le cadre de la méditation assise !
Dans la vie courante, nous devons être dans la vigilance, le pragmatisme et développer les six parâmita.
Lama Sherab Gyaltsen R.
rituel de Karma Pakshi
[où nous étions bel et bien là, au plus près de la tête du Shamarpa ! ;-)]
Essentiellement laisser l'esprit en son état naturel et ne pas être emporté par la distraction. Il ne faut pas partir dans une fixation sur l'esprit, rien n'est à ajouter ou à enlever. Ceci est, être sans distraction, sans crispation.
Dans la continuité de la méditation vont se succéder les moments irrités et paisibles. Si l'on est dans cet état les pensées vont se libérer d'elles-mêmes, ainsi l'esprit se dégage de sa confusion mentale, et nous arrivons à une reconnaissance authentique de l'esprit d'abord petit à petit, et cela va se raffermissant. Mais il est évident que cela ne se produit qu'a partir d'une certaine maturité dans la pratique.
Le processus de la confusion.
Cela part de l'identification compacte de l'ego/moi comme étant séparé du reste, de "l'autre". Ceci dans la causalité de l'enchaînement des actes (karma) et des sillons des habitudes mentales. Ainsi le mûrissement de ce produit conduit l'esprit à se piéger dans le développement de sa propre illusion, il crée la relation duelle (intérieur/extérieur), et tant que cela n'est pas perçu comme tel, nous sommes sous l'emprise de cette état illusoire. Quand nous commençons à desserrer cet étau et sortir de la perception de cette situation, nous nous affranchissons petit à petit de l'esclavage de cette vue erronée.
Pour garder vigilance sur notre esprit il y a deux points :
1) — nous devons avoir une conscience au niveau de l'intellect.
2) — le rappel des instructions qui ont été données (cela implique une certaine habileté), donc raviver rig-pa.
(l’excès d'intellectualité [sens commun donné au terme intelligence] peut devenir un problème, voire un obstacle).
La discipline de méditation recommande d'avoir une alimentation équilibrée sans excès ni dans un sens ni dans l'autre, du trop... ou trop peu.
Dans la règle générale avoir un sommeil régulier aux heures nocturnes selon le tempérament de chacun et la saison, disons 22/23h et l'aube, et en adaptation avec les situations ponctuelles.
Si cela s'avère être utile, les apports de vitamines à base naturelle sont une bonne chose.
Avoir de l'emprise sur ses désirs pulsionnels, gouverner les attitudes excessives, et ne pas avoir l'air un pratiquant, mais être un pratiquant authentique.
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Origines de la Lignée Kagyu-pa
Pratique de méditation centrale :
1) tib. lo-djong
a) posture physique
b) méditation analytique de loin en loin
Puis des méthodes qui sont comme des branches, ces méthodes données sont des moyens ponctuels. Ce sont des attitudes artificielles ; ces différentes méthodes qui ne sont pas des méthodes pour amener l'esprit dans "shi-né".
— Les supports de méditations pures (porteurs de "grâces").
« Bouddha », transmission de "grâce". Contemplation du corps pur (tib. dorjë) de Bouddha, ce qui sous-entend le réel dévouement à la quête spirituelle, et fait intervenir le "souffle de grâce" (tib. wang) du corps, de la parole et de l'esprit.
L'esprit de grâce doit arriver à se dilater d'une telle manière qu'il occupe tout l'espace en entier.
— Les supports de méditations "impurs" ou neutres (objets, flamme de bougie par ex.) ; ce sont des points de référence pour savoir si les tendances de l'esprit sont de nature vagabonde ou stable, puis corriger suivant les instructions. Ne pas river l'esprit à un objet.
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Instructions pour amener calme et stabilité.
Neuf moyens en relation progressive vers cet objectif.
1) - relation visualisée sur un objet extérieur, l'esprit est "posé" dessus sans pensées particulières.
2) - établir dans la continuité posée le point de référence.
3) - établie, apparaît la pensée, simultanément l'esprit se repose et continue son positionnement.
4) - établissement nouveau qui pose la conscience plus l'esprit.
5) - acquiert la capacité à la maîtrise de l'esprit au calme qui engendre l'assurance du maintien de la méditation.
6) - pacification des distractions extérieures de l'esprit.
7) - libération de la pensée d'elle-même, réalité de la pensée, voir ce qu'elle est.
8) - résultat de l'intégration des points de l'esprit. L'effort n'est plus nécessaire pour le maintien de sa stabilité, les perturbations extérieures sont reconnues pour ce qu'elles sont.
9) - méditation/non-méditation, l'esprit est stable et posé, c'est le fruit profond. L'attachement le non-attachement à la méditation sont liés pour une nouvelle saveur.
L'exercice des sept premiers points engendreront naturellement les deux derniers.
Vient l'état de "samadhi".
— les phénomènes "miraculeux" qui n'engendrent pas l'éveil.
— shiné-latong qui mène à l'éveil
Deux types d'obstacle :
— la torpeur
— l'agitation
La torpeur entraîne dans son manque de vivacité un état d'esprit vers une opacité lourde où les choses apparaissent peu nettes, floues. Le glissement dans cette opacité entraîne la tendance à l'endormissement, c'est une difficulté majeure. La reprise du contrôle de la posture est un moyen de solliciter corps et esprit.
Afin d'enrayer et dissiper cela il est utile de limiter dans le temps les sessions de méditation, de ne pas s'y adonner après des repas par trop plantureux, ou en insuffisance d'apports nutritifs.
D'une façon générale se donner les moyens pour stimuler une dynamique de vigueur, aération de l'espace par l'air vif si l'on est dans un lieu confiné, être près d'une source fraîche à l'ombre si l'on est dehors par soleil intense, etc... C'est à chacun de faire preuve d'ingéniosité de de bon sens !
La pratique du mantrayana de la "saddhana" de Dorjë Sempa est un bon antidote, et permet d'évincer petit à petit les tendances fondamentales à cet état de torpeur.
L'agitation du brouhaha perpétuel des pensées nous entraîne dans les champs perdus du discursif. La dispersion de l'esprit dans des vagabondages entraîne vers la distraction et l'étourderie.
Des causes extérieures, de l'ordre de la vie sociale, sont également une difficulté à franchir surtout lorsque les responsabilités les rendent prégnantes. Là il faut savoir être habile et déterminé, se ménager des "plages" de retrait, ce qui n'est certes pas toujours aisé dans la vie courante de tous les jours ! La ferveur d'un Milarépa n'étant donnée à tous le monde il faut savoir composer et s'adapter, mais avancer quoi qu'il en soit.
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Instructions qui visent à améliorer la méditation de « shiné ».
Jusqu'ici a été développé « latong » la vision "supérieure", et était sous-jacent "shiné", l'établissement de l'esprit dans la stabilité.
— La "focalisation" de la pensée qui doit arriver à observer l'objet mais ne s'y fixe pas. La pensée étant dès lors reconnue elle se libère d'elle-même.
L'esprit doit être assez souple pour pouvoir appliquer cela en permanence. Il y a notion d'espace dans la stabilité de l'esprit et de ses rapports avec la forme, donc tout ce qui concerne notre nature sensorielle.
Si « shiné » fait disparaître l'agitation mentale, il est à noter que cela n'est non plus la torpeur opaque du règne animal, qui ne concerne d'ailleurs pas que les animaux proprement dit ! L'esprit est clair et conscient de lui-même bien que dépourvu d'agitation de pensées liées à la notion "d'ego" perçu comme identité fixe, un bloc homogène et compact**.
Le résultat de "shiné" est la capacité de reconnaître l'élévation de l'émotion et son immédiate "pacification". L'émotion est directement et immédiatement traitée correctement.
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Instructions sur « latong ».
Trois parties :
1) - regarder la nature de l'esprit
2) - couper les doutes sur la réalité de l'état d'éveil
3) - la reconnaissance de l'esprit
Il y a nécessité de maîtriser la posture "vajra" en sept points citée en début d'enseignement, et d'avoir accompli la phase traditionnelle dite des "préliminaire" (tib. ngon-drö), et être ainsi bien ancré dans la structure de la pratique du Vajrayana.
L'esprit doit être détendu, ayant pour point de départ une recherche analytique de l'esprit. Persévérance et assiduité sont des réalités absolument incontournables pour pouvoir avoir une réelle expérience de la méditation.
— Vue, méditation, action et conduite.
- La vue est la connaissance du chemin, du comportement juste. Ensuite la méditation est guidée de façon correcte par cette justesse, jusqu'à son terme du comportement qui écarte tout obstacle, arrêt en route, ces mûrissements dûs aux "sillons" d'habitudes émotionnelles, la "causalité" (karma/action ou non action, et interactions conséquentes).
Le développement de la "vue" sert à : comment diriger une méditation responsable et intelligente. L'esprit d'aujourd'hui est le cœur de la méditation en relation avec le réel des tendances de base.
- la méditation en prise directe avec la base et l'intellect donne en perspective théorique de ce que sera la méditation.
Il y quatre types de vues qui s'appliquent avec la méditation.
- tché-dra ma oua, inférieur et dialectique
- dodé pa, meilleure, plus utile en l'état
- sem tsam-pa choga, pratique
- youm ma-pa, voie du milieu, meilleure compréhension, plus juste et plus subtile.
Il y a différentes vues sur la nature avec la relation extérieure ; relation "illusoire".
Comment fonctionnent les méthodes d'école ; un mode de confusion est en différenciation.
Toute forme d'école bouddhiste stipule qu'il n'y a pas vraiment de séparation entre la matière et l'esprit.
La clarté de la vacuité développe l'esprit, cœur de l'expression physique qui engendre A/amour-compassion.
1ère école
Les objets extérieurs en réalité intrinsèque constitués en réunion.
Cette première école nie la vue grossière de cette réunion qui est la plus petite des particules. Elle nie l'esprit grossier, mais l'esprit produit des pensées d'instant en instant, comme réel du plus petit instant de conscience.
Entre esprit et connaissance.
— Les canaux sensoriels sont sensibles à la perception, reconnaissant donc le "beau" et le "laid", aversion et attachement, ce qui est agréable et ce qui ne l'est point.
— Ce qui est amené par la méditation de "shiné", le calme dans l'absence de ressenti comme "ego", et vacuité dans la non existence permanente des phénomènes. L'éveil des "nadi", et éthique de bodhisattva.
Cela apporte une paix personnelle, pas forcément perceptible pour autrui.
2) Dans les soutras
Le soutra développe rigueur et logique sur l'objet comme dans l'esprit. Il y a réalité des particules, non divisé il y a l'espace de la disposition mentale de l'altruisme, des dispositions positives ce qui amène à l'A/amour et compassion, la bienveillance, etc...
3) Tout est esprit
- pas de sujet ni d'objet, l'esprit évolué perçoit directement.
Huit consciences***
— base correcte ou erronée, manifestation de l'esprit.
— seconde conscience qui est indifférente à la notion d'ego, "égoïté" dans l'attachement, donne la conscience sensorielle, racine des mouvements mentaux. Personne ne peut entrer dans les rêves de l'autre...
— domaine relatif : explication du rêve
— domaine ultime : le mirage en essence
L'esprit est un leurre.
La première conscience de l'alaya, première conscience de tous les membres, plus rien n'est "existant".
- conscience méditative de ne pas avoir peur, ce n'est pas l'esprit qui va prendre la place d'un autre, antérieur ou extérieur, c'est la clarté-vacuité de la méditation qui n'est pas du "spectacle" !
Techniques de la clarté de la méditation.
Les relations des êtres est fonction de leur projections. L'esprit est dépendant de l'objet perçu d'où frustration. La méditation a pour but et objet de libérer l'Esprit et d'inverser la tendance de la situation.
1) — amener l'esprit à comprendre sa situation d'addiction.
Clarté-vacuité-bien-être
Au début de la méditation il y a de la difficulté dûe à la raideur de la "saisie" habituelle de l'esprit. Il est donc nécessaire si l'on veut avancer d'assouplir cette saisie "addictive" pour pouvoir réellement envisager de modifier la donne.
Donc il y a inévitablement dans la méditation débutante une dureté-douleur. Lorsque l'esprit est établi dans la stabilité, il vient se poser sur lui-même. L'esprit observe sa pensée s'élevant. L'objet n'est plus perçu c'est le concept de l'objet. Il y a là deux aspects, celui de l'esprit dans le calme, et l'esprit regardant la pensée s'élever. Il faut observer ce qui ce passe. L'esprit est dès lors en mouvement, conscient du mouvement, il s'ensuit que sans effort l'esprit revient à lui même, à la paix intérieure d'une façon naturelle. Il y a expérience de la "non-séparativité" (non-dualité) de la nature de l'esprit dans ces deux mouvements.
L'esprit n'a pas l'aspect de tubercule informe d'une pomme de terre, c'est une relation chaude et vivante... !
La maîtrise de l'esprit progresse rapidement lorsque cette relation se développe. Ce processus vient de lui-même, n'est pas quelque chose de forcé à ce stade de réalisation.
La relation avec le "Lama-Racine" est souhaitable pour savoir où l'on en est. Au-delà du douloureux existe "la joie vraie", point besoin de forcer le processus, la patience et la persévérance sont donc de mise.
Le résultat est spontané, cela ne peut être "fabriqué".
Si l'on est honnête, cela se produit tout simplement, comme un fait naturel.
La conclusion du moment de ces deux situations est que l'esprit est dans les deux aspects tout en étant unique, l'expérience est de l'ordre de l'indicible complétude !
LA FILLE ROUGE
Elle arriva de vent
Et repartit de pluie
La Fille Rouge
Aux portes de la ville
Elle laissa tomber
Son manteau de sang vif
La Fille Rouge
]'ai vu passer dans l'air
Son casque de cristal
Dont la huppe de feu
Déchirait les nuages
Elle était haute et nue
La Fille Rouge
Le pas de son coursier
Sonne encore sur les toits
Frappe encor dans ma tête
Et claque son sabot
Comme tonnerre
Elle arriva de vent
Et repartit de pluie
La Fille Rouge
Parfois à propos d'elle
On se dit en secret
Que dira le soleil
Quand il verra ses yeux
Si dans les jours heureux
La Fille Rouge
Allait mettre un doigt lourd
Sur l'amour
Sur la vie
Mais elle
La Fille Rouge
Suit un destin étrange
Et quelqu'un de très seul
L'aurait vue disparaître
Aux remous de mémoire
Dans la plus Haute chambre
De la plus Haute tour
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"Étraves" Gilles Vigneault
(Red River au Nouveau-Mexique, 9 janvier-2015)
Clôturé le 19 août par la transmission de Dorjë Pag-mo
« Le souffle Ardent de la Dakini » - extraits
“le coin du pratiquant”
Dakini - le coin du pratiquant - Copie.pdf
et
Tamdrin (Hayagriva)
https://hridayartha.blogspot.com/2021/08/la-voie-de-la-perception-selon-gampopa.html?fbclid=IwAR12DY_CYoCv65KKjE5nWqxOfJoDnWE5NfG7eb12NzaWVF0G2oyHT2qO46Y
"[Pour Gampopa] la voie de la perception (tib. gzhir shes pa) est bien une voie autre que la voie des sūtra et la voie des mantra (transformation de la Base). Cette troisième voie n’a pas besoin d’un guru qui initie un disciple dans le cadre d’une consécration yogatantra supérieure, mais d’un ami de bien (skt. kalyāṇamitra), qui introduit l’étudiant en la nature de l’esprit (tib. ngo sprod), y compris en dehors d’un cadre tantrique. Comme il s’avère du Guide du Naturel (Sahajasiddhipaddhati de Lakṣmīṅkārā), après l’introduction à la nature de l’esprit, l’individu "introduit" peut même poursuivre sa propre voie religieuse, quelle qu’elle soit (y compris le brahmanisme, etc.), ou professionnelle, familiale... Il peut aussi, comme une cerise sur le gâteau, “accumuler du mérite”, pratiquer les mantras dans le cadre d’une consécration avec un guru, vivre comme un Heruka, etc., s’il veut des siddhi, un corps d’arc-en-ciel, etc. Il est “libre”."
https://www.facebook.com/hridayartha/posts/1935283109964952
* La structure du “yi-dam”
Étymologie :
— Sanskrit : işţadevatā est un mot composé de işţa: désiré, aimé, révéré, et devatā: déité ou être divin.
— Tibétain : le terme tibétain yi-dam est dit être la contraction de yid-kyi-dam-tshig, c'est-à-dire "samaya de l'esprit"- en d'autres mots, l'état d'être lié de façon indestructible à l'inhérente nature pure et libérée de l'esprit. Yidam est souvent traduit par les termes: déité de méditation, ou déité tutélaire. Le sanskrit exprime le lien de dévotion, alors que le terme tibétain insiste sur la fermeté du lien psychologique et moral (samya) avec la déité.
Le “yi-dam” a la fonction d'un leurre en ce sens qu'il nous “attrape” car il est une apparence en relation “au vrai” en soi, ce qui est très différent de la séduction de l'illusion dans sa fausse apparence lié au fantasme du désir de “narcisse”, dans une image qui nous “prend” et qui ne correspond pas à l'authentique en soi. L'un nous révèle à nous-mêmes, l'autre nous induit dans l'erreur et la tromperie.
(voir page 179, « L'Ensorcellement du monde », Boris Cyrulnik, éd. Odile Jacob © 2001)
En outre début août 1985, également à Dhagpo Kagyu-Ling, lors des transmissions complètes de la pratique d'Eupagmé (Amithaba) par le Shamarpa en titre (le XIIIème Tcheukyi Lodreu, parfois donné XIVème), il précisa clairement ceci :
— « Le processus de création d'un yidam est in-substantiel, c'est une création imaginaire, et il faut veiller à ne pas faire d'effort de concentration, ni de tension, sous peine d'être atteint de troubles corporels et psychiques divers. Le mieux est de considérer cela comme le processus de déroulement d'un rêve ».
Ainsi donc, quand nous connaissons la complexité et les implications de la conscience du rêve “paradoxal” chez l'humain, nous mesurons la subtilité de l'emploi de ces méditations au maniement délicat.
(voir page 222, « L'Ensorcellement du monde », Boris Cyrulnik, éd. Odile Jacob © 2001)
http://www.babelio.com/livres/Cyrulnik-Lensorcellement-du-monde/2326
** voir la description de Boris Cyrulnik , « L'Ensorcellement du monde » page 89 et 90
*** Voir le chapitre “Les huit consciences, causes et conditions de la confusion”, pages 59 à 70, « Les deux visages de l'esprit », du Shamarpa, éd. Vajra S.N.C. Dzambala © 1987
En hommage au Shamarpa
Milarépa
Rétchungpa
http://hridayartha.blogspot.fr/2012/10/les-portraits-de-milarepa.html
http://hridayartha.blogspot.fr/2010/10/rechungpa-et-la-rehabilitation-des.html
http://www.babelio.com/livres/Milarepa-Les-cent-mille-chants-tome-1/700680
http://www.babelio.com/livres/Milarepa-Les-cent-mille-chants-tome-2/701054
http://www.babelio.com/livres/Milarepa-Les-Cent-Mille-Chants-tome-3/701895
http://www.babelio.com/livres/Milarepa-Chants-extraordinaires-tome-1/702232
http://www.babelio.com/livres/Milarepa-Chants-extraordinaires--Tome-2-Trente-sept-extrai/702821
Tsang-Nyong herouka
Xe Pawo (Tsuklag Nawa Wangtchoug 1912-1991)
https://issuu.com/dhagpo/docs/programme-dkl-ete-2016
http://www.dhagpo.org/fr/programme/evenements
Alors qu'a été célébré avec forte ostentation le 40ème anniversaire de Dhagpo en été 2015, cette année strictement rien de rien ne commémore les « Transmissions du patriarche » Marpa de la Lignée Kagyu de l'été 1986 au même Dhagpo, que l'on finirait par se demander si l'on à pas été “victime” d'une hallucination collective ! « Le réel n'existe pas » (ou plus exactement, il n'existe plus quand il rappelle à des événements qui ne cadrent pas avec l'image du jour que l'on veut donner de soi au “vulgus populus” ! C'est un processus classique dans la psychologie vulgaire de l'identité duelle … le désir d'amnésie ... ou le déni)
http://www.babelio.com/livres/Onfray-Le-reel-na-pas-eu-lieu/594238
http://www.babelio.com/auteur/Jean-Didier-Vincent/4460/citations/802456
« Le Cœur des autres », Une biologie de la compassion, Jean-Didier VINCENT, éd. Plon © - 2003, page 146 : "… la foi ? Le naturaliste épris de sciences cognitives pourra évoquer les dispositifs mentaux impliqués dans les phénomènes de croyance, les neuro-imagiers décrire les régions du cerveau touchées lors d'expériences dites mystiques, encore conviendra-t-il de faire preuve de la plus grande réserve, sachant que, dans le domaine de la foi, la mauvaise foi de tous bords exerce souvent une redoutable pression."
Cet article mis en “ligne” ce jour 7 janvier 2016, premier anniversaire sinistre des assassinats de Bernard Maris, Georges Wolinski, Jean Cabut , Bernard Verlhac dit Tignous, ainsi que leurs collègues et les personnels, dans l’exercice de leur activé sociétale, est volontairement choisi, c'est un hommage.
http://www.babelio.com/livres/Luz-Catharsis/718691
À l'instar de Salman Rushdie il est à dénoncer le “religiosisme”, surgissement sombre incongru, d'un autre âge, un âge médiéval anachronique fait de déraison, de tyrannie, de malhonnêteté et de bêtise, devenant un vrai cloaque et qui est une menace pour le cadre de nos libertés démocratiques !
“Respect pour la religion” ne doit pas être un nom de code du “léviathan” pour intimer de craindre le religieux dans un langage “terroriste sacral” !
La "grande fissure" ? ... (Népal - printemps 2015) dans le monde apparent des "bisounours" ... !
(Dhagpo Kagyu Ling - juillet 2014 - visite du "yangsi" de Kyabjé Dilgo Khyentsé)
Hommage au récent décès du Shamarpa début juin
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« ...tout ce qui retient notre attention s’épanouit. C’est pourquoi, en nous focalisant sur le négatif et l’insignifiant, nous risquons de passer à côté du positif et de l’essentiel. Mais si, à l’inverse, nous refusons de voir ou d’affronter les aspects éprouvants ou douloureux de l’existence en niant leur réalité, notre monde se détraquera tout autant. Car tout ce qui ne retient pas notre attention se flétrit — c’est-à-dire descend au-dessous de notre niveau de conscience sans pour autant cesser d’affecter notre vie. De façon perverse, ignorer ce qui provoque de la souffrance ou nier les difficultés revient à nourrir le "méchant loup". La méditation nous apprend à accorder notre attention à l’ensemble de l'expérience humaine et à chaque aspect de nous-mêmes. »
(« Apprentissage de la méditation », p. 23 - Sharon Salzberg, éd. Belfond ©2013)
« Un phénomène étrange veut que la pensée s'invente des dieux qu'elle vénère ensuite. C'est de “l'auto vénération”, ni plus ni moins ! »
p.49,
« ... les « maîtres » ou les “gourous” qui vous disent que vous ne trouverez la vérité qu'en vous livrant à une pratique visant à toucher au but sans avoir à comprendre la conscience ni à en évacuer le contenu sont aussi aveugles que ceux qu'ils prétendent guider. »
p. 172
«Lorsque votre espace est trop étriqué, cela vous rend méchant ; quand il n'y a plus du tout d'espace, vous devenez violent, vous avez envie de tout casser. L'espace, vous en avez besoin, mais l'esprit, la pensée sont incapables de vous l'offrir. Il faut d'abord que la pensée se taise pour que soit cet espace qui n'a pas de frontières. Et seul un esprit tout à fait silencieux sait — ou plutôt sent — si elle existe ou non, cette chose qui est au-delà de toute mesure.
Seule cette chose est sacrée — contrairement aux images, aux rituels, aux sauveurs, aux “gourous”, aux visions, qui, eux, ne le sont point. Seule cette chose est sacrée, et si l'esprit l'a rencontrée, sans l'avoir demandé, c'est parce qu'il est vide, absolument vide. Et seul ce qui a cette vacuité peut être le théâtre d'un avènement nouveau. »
p. 178 - 79
« Cette lumière en nous », “La vraie méditation”, Jiddu Krishnamurti, Éditions Stock© 2000
(Le Lac des Pises au printemps - Massif de l'Aigoual en Cévennes)
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« Le fanatisme est un monstre mille fois plus dangereux que l'athéisme philosophique. » (Dictionnaire philosophique, 1764)
http://www.babelio.com/livres/Onfray-Cosmos/696706
« Si vous voulez qu'on tolère ici votre doctrine, commencez par n'être ni intolérants ni intolérables. » (Traité sur la tolérance, 1763)
Voltaire
http://www.babelio.com/livres/Vincent-La-chair-et-le-diable/160971
« L'étroitesse d'esprit ressemble trop au fanatisme pour n'être point sa sœur. »
Feuilles Volantes
Louis-Philippe Robidoux