L'ouverture des soirées chamaniques ; « Terrasse de l'Amitié » - du 28 et 29 juillet 2000 à Montignac
« Cosmosapiens » vient de la terre et écoute le cosmos. Il est « l'Enfant du Troisième Millénaire ». La terre était UNE. Éclatée en cinq continents, elle veut, par l'esprit véhiculé de la conscience de « Cosmosapiens », retrouver son unité, dans une perception consciente vaste.
Karom Thomasson
Au début du spectacle "Cosmosapiens", notre planète Terre/Mère* exprime sa souffrance (pollution, épidémies et pandémies, manipulations génétiques, racisme, violence, guerres, disparition d'espèces animales et végétales...). Un chamane (Karom) effectue alors un “voyage de restauration de pouvoir”. Il en rapporte cinq offrandes de cinq peuples représentant les cinq continents (groupes de danseurs invités), c'est-à-dire les cinq parties de “Cosmosapiens, enfant du troisième millénaire”. Cosmosapiens est le symbole d'une humanité à venir consciente et respectueuse de son environnement, consciente de la place véritable qu'elle occupe dans l'Univers. Au travers de cet enfant du futur, le chamane offre “la guérison” à la communauté grâce à l'unité retrouvée avec le cosmos, avec la nature, avec lui-même, avec la planète Terre*. Il incarne la fraternité entre les différentes ethnies, la mondialisation dans le respect des cultures les plus anciennes de la planète... Il est le trait d'union entre le plus lointain passé (Lascaux/Pech Merle/Chauvet et bien d'autres !) et l'avenir (le troisième Millénaire). Cosmosapiens est “l'Esprit gardien” qui a déserté l'humanité malade, et que le chamane rend à la terre/mère* (groupe Aborigènes, le sixième continent).
Alors, guérie, celle-ci se lève, chante et danse. Australopithèque, Homo Habilis, Homo Erectus, Homme de Néandertal, Homo Sapiens, l'Humanité avance, peut-être vers... Cosmosapiens ?
Le spectacle de « Cosmosapiens » est une interprétation artistique qui s'inspire de la récente hypothèse selon laquelle les grottes ornées du paléolithique seraient des traces de rites chamaniques (Voir «Les Chamanes de la préhistoire» Jean Clottes et David Lewis-Williams [1])
(avec ma dernière fille à 11 ans !)
Wayne Jowandi Barker, (Originaire des ethnies Yawuru Djarbirr du Kimberley et joueur exceptionnel de didjeridoo)
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* Pachamama dans le concept matriciel de l’Amérique Latine
et
« Ce que vous aurez délié sur Terre » “La disparition d’une mère”, Véronique Loiseleur/Desjardins
https://www.babelio.com/livres/Desjardins-Ce-que-vous-aurez-delie-sur-terre/781096/critiques/3693803
Irlande Lough salt Donegal 19h le 05-11-2023
« Cosmosapiens ; vingt ans plus tard »
ou
“le souffle du Cosmos”
Montignac en Dordogne - France (22 juillet - 30 juillet 2000)
(XXe Festival de danses et musiques du monde)
Nous nous proposons, sans aucune prétention autre que celle de partager des moments vécus, il y a vingt années maintenant, de donner à voir et écouter, ainsi que de poser une réflexion profonde en nous-même, sur une perception de notre espèce humaine, et qui sait peut être proposer une “vision” pour un devenir, qui actuellement est très malmené.
(Que nous l’acceptions ou non, nous sommes les héritiers de structures sociétales dite culture « d'El Argar* » à la destinée funeste.)
Jean Clottes, Jean-Michel Geneste, Chantal Jègues-Wolkiewiez, Marc Azéma, pour ne citer qu’eux, nous ouvrent à cette “vision”[1] autre, alors que Jared Diamond, James C. Scott stipulent que le Néolithique final/Âge du bronze, est “la pire erreur de l’histoire humaine”.
C’est l'organisation pensée d’oppressions, de tueries avec ses semblables dans la sauvagerie, non seulement “normalisée”, mais envisagée comme fait structurant de « civilisation » portant vers un “progrès” et ses améliorations techniques, un « Âge de la guerre structurante »** ! C'est l'aboutissement de la néolithisation humaine***, l'âge de la maîtrise des métaux.
Il ne s'agit donc plus de la “lutte” pour assurer le vivre et la pérennité des siens, mais de bien autre chose, d'une altérité envisagée dans un ordre qui est celui de la “domination” destructrice, voire meurtrière !
Ainsi donc ce qui est présenté ici aujourd’hui est en mémoire de cet humain en nous, qui était et se doit d’être encore “tout autre chose” que ce qu’il donne à voir trop souvent d’affligeant et consternant !
[1] https://www.missingmatter.info/tara-expo
-------------* À ce jour cette “civilisation” européenne est considérée comme ayant été la première à porter le témoignage de la structuration d'un état politique ayant développé spécifiquement des armes en bronze et ceci exclusivement pour asseoir son pouvoir et ses privilèges sur la population par un corps d'armée exerçant la violence contre le peuple pour nourrir son développement économique … Cela se termina par une révolte incendiaire générale, et cette expérience du néolithique disparut totalement …
Film documentaire « El Argar, une civilisation oubliée » , réalisation Agnès Molina - Thibaud Marchand © 2015 Arte-France
Peter Eeckhout, Professeur archéologue – Univ. Libre de Bruxelles
https://fr.wikipedia.org/wiki/Culture_d%27El_Argar
Ceci est à méditer de nos jours sur l'autoritarisme et la "pensée totalitaire", alors que nous vivons les affres du “néo-libéralisme” qui a vu le jour au Chili sous la dictature militaire d'Augusto Pinochet qui confia l’économie de son pays aux théoriciens de l'école de Chicago, les “Chicago boys”, adeptes des idées de Milton Friedman et d'Arnold Harberger… ! (voir en supplétif de cette note l'état des lieux actuel de notre “civilisation”, des extraits du documentaire économique/philosophique Arte-TV 2019, de Gérard Mordillat, en fin de cette publication)
** https://www.babelio.com/livres/Lehorff-Par-les-armes/1043202
*** Le début de celle-ci semble bien être une conséquence directe du rétrécissement considérable des territoires viables lors de la dernière période glaciaire globale du Pléistocène (glaciation de Würm) et le début de l'Holocène, il y a environ 12 000 ans.
voir à ce sujet : « Australie, le grand livre des aborigènes », documentaire Agnès Molia - Clémence Lutz © 2016
Peter Eeckhout, Professeur Université libre de Bruxelles, Jo McDonald (Department of Parks and Wildlife/Pilbara Region)
time ; 09 :30mn à 20mn
« Lascaux et le ciel de la préhistoire »
https://www.babelio.com/livres/Jegues-Wolkiewiez-Lascaux-et-le-ciel-de-la-prehistoire/1228585
Dans ces deux cas, l'animal ensoleillé a été positionné en alignement avec le seuil solsticial. Quand il est dans une caverne si celle-ci est ouverte vers l'orient, il sera tourné de telle façon qu'il sort de la grotte, comme le matin le Soleil sort de l'horizon. Un « vouloir de construction », que je trouve très sophistiqué, de la part des artistes a souligné ce changement de direction solaire sur l'horizon par un mouvement de volte-face d'un cheval qui est éclairé, donc valorisé par le Soleil levant solsticial.
La plupart du temps, ce fut un cheval qui a signifié l'avancée de la lumière solaire. Ce fut le choix pour de nombreuses cultures antiques. D'abord parce que c'est un animal rapide et aussi, car c'est un animal diurne qui toutefois s'accommode parfaitement de l'obscurité pour se déplacer. Il peut tout aussi bien être présent pour accueillir la lumière du soir, que celle du matin. Il est aussi celui qui est considéré comme le « conducteur des abysses ».
p. 151 - « Lascaux et le ciel de la préhistoire » - “arguments cosmographiques pour un art pariétal structuré” ; Chantal Jègues-Wolkiewiez ; éditions AUTOEDITION © 2020
Chantal Jègues-Wolkiewiez, archéoastronome (ou paléoastronome)[1], découvre en 1992 la vallée des Merveilles* qui va induire un champ de recherche tout à fait inattendu dans son parcours scientifique. Pendant dix ans, elle va promouvoir dans le cadre de sa thèse doctorante l'hypothèse que ces gravures rupestres protohistoriques sont un vaste observatoire astronomique.
Le 21 juin 1999, avec Jean-Michel Geneste, Conservateur de Lascaux, elle découvre l’art pariétal, et constate, suite à ses études préalables, que les rayons du soleil pénètrent ce soir-là uniquement dans la grotte au couchant, “sacralisant” ainsi en quelque sorte le lieu. Dès lors se pose la question du “surgissement”, dans l’anfractuosité des roches, des peintures stylisées et symboliques, en particulier celles des animaux représentés spécifiquement ; un « Animisme » originel ?
Ces grottes ont fait l’objet d’un choix délibéré et non aléatoire, en rapport avec les six points remarquables de l’horizon des solstices d’hiver et d’été et des équinoxes de printemps et d’automne .
Quel était le ressenti, “la pensée”, de ces ancêtres qui étaient les nôtres en ces époques et dans leur milieu de vie ? La notion “d’individu” était sans doute très relative tant leur dépendance au groupe devait être vitale et primordiale, et donc, tout en étant pareils à ce que nous sommes aujourd’hui fondamentalement, ils avaient sans doute une façon très différente de se percevoir en terme de “vision” de soi et ce tout au long de plusieurs dizaines de millénaires ! « La première maison de l’Homme, c’est le ciel ! Il habite sur la terre et lève les yeux vers le ciel et voit donc la voûte céleste ... » (Gérard Jasniewicz [astronome CNRS/Univ. Montp. II]).
En ce sens, la civilisation babylonienne héritière des civilisations du Sud mésopotamien plus anciennes dont elle est historiquement la prolongation, structura les douze constellations du zodiac.
Chantal Wolkiewiez est interpellée par leur similitude avec la « grande salle des taureaux » de Lascaux. Car le ciel étoilé de l’époque renvoie à s’y confondre les tracés picturaux de la grotte !
La carte du ciel reportée est tout simplement sidérante !
Jean-Michel Geneste propose un nouveau paradigme de la perception que nous pouvons avoir de la connaissance qu’avaient du ciel nos aînés du Solutréen, voir du Gravettien et qui sait de l’Aurignacien ?
Pendant des millénaires, l’Homme a scruté le ciel étoilé, en observations minutieuses, nuit après nuit ! Sa pensée, ses créations étaient structurées … tout comme nous, mais dans un contexte quelque peut différent, car nous ne regardons et voyons même plus ce ciel, aveuglés par nos mégapoles devenues pour certaines vraiment démesurées !
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[1] résulte de la combinaison d’études astronomiques et archéologiques ; elle revêt deux facettes : d’une part, elle cherche à expliquer les observations astronomiques passées à la lumière des connaissances actuelles ; d’autre part, associée à des études archéologiques et ethnologiques, l’ethnoastronomie tente d’interpréter et de préciser un possible usage astronomique de constructions anciennes.
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*La vallée des Merveilles est une vallée du massif du Mercantour, dans les Alpes, où ont été découvertes plus de 35 000 gravures rupestres protohistoriques, datant du Chalcolithique et de l’âge du bronze ancien
6 300 ans av. J.-C.
Le film/documentaire : « Lascaux, le ciel des premiers hommes » © 2007 Chantal Jègues-Wolkiewiez
Prises de vues caméra Clotilde Maitrot ; arrangements et montage vidéo Gilles Maitrot ; assistance technique Sandrine Grillet
Les chamanes sont des sortes de “prêtres magiciens” capables de se faire médiateurs entre plusieurs mondes parallèles avec lesquels ils communiquent en état de transe. Dans cet état de “conscience non ordinaire”, forme de “rêve éveillé”, ils effectuent des voyages chamaniques au cours desquels ils acquièrent des “pouvoirs”, souvent de la part des éléments, d'esprits animaux ou végétaux.
Djunawong Stanley Mirindo - De l’ensemble Bugarrigarra, le Rêve Aborigène d’Australie
« La première maison de l’Homme, c’est le ciel ! Il habite sur la terre et lève les yeux vers le ciel et voit donc la voûte céleste ... » (Gérard Jasniewicz [astronome CNRS/Univ. Montp. II])
... dans le films/documentaires en référence au sujet abordé qui est à voir :
(time : 33mn) « Lascaux, le ciel des premiers hommes » © 2007 Chantal Jègues-Wolkiewiez
https://www.babelio.com/livres/Sombrun-La-diagonale-de-la-joie/1304168/critiques/2828285
https://www.babelio.com/auteur/Corine-Sombrun/18299
Ces pouvoirs leur confèrent leur fonction d'hommes médecine, guérisseurs des plaies de l'âme et du corps.
Leur rôle social est donc primordial, puisque la santé physique et psychologique du groupe dépend de la foi dans leurs actions et dans leurs pouvoirs.
Telle est la culture des Twanas d'Afrique du Sud
, des Yis et des Was
, des Bachkirs et des Touvas
, des Mexicains
et des Océaniens.
Durant plus de 25 000 ans, Aurignaciens et Magdaléniens sont entrés dans des grottes, ...
... non pour y habiter, mais pour y dessiner des animaux. Selon le préhistorien Jean Clottes, il est permis de penser que les arts pariétal et rupestre préhistoriques sont liés à une culture chamanique car ils présentent de grandes similitudes avec l'art de peuples qui pratiquent encore de nos jours chamanisme et art rupestre. En dessinant (souvent partiellement) un animal sur la paroi de la caverne, l'artiste chamane entre en communication avec l'esprit de cet animal qui est surgissant des anfractuosités et capte ainsi la puissance de cette autre dimension.Il se trouve investi de l'esprit de l'animal et devient lui-même taureau (grotte de Niaux), cerf (grotte des Trois Frères), bison
(grotte de Chauvet) ou oiseau, comme dans la célèbre « scène du puits » à Lascaux. Il est alors en capacité de guérir les malades, prédire l'avenir, modifier le temps, favoriser la chasse, etc... L'art de Lascaux pourrait-il être interprété à la lueur de rites chamaniques ?
(1)
La neuropsychologie actuelle reconnaît dans le phénomène de la transe trois stades bien précis, universels, apportant un éclairage nouveau au chamanisme. Ainsi, selon les scientifiques, le chamanisme répond de façon logique à la configuration même de notre système nerveux. C'est pourquoi les pouvoirs qui sont attribués aux chamanes ne sont pas à rejeter comme de simples superstitions magiques primitives. Car la sagesse ancestrale des chamanes réside dans leur connaissance du fonctionnement de l'esprit humain, de l'influence de l'esprit sur le corps et de l'esprit sur l'esprit. Il existe encore de nos jours, et à travers le monde entier, de multiples formes de chamanisme au sein des peuples dits « peuples premiers ». Cette sagesse constitue un patrimoine oral ou écrit, émanant d'hommes et de femmes qui parlent avec respect de la terre et des animaux, des liens qui les unissent aux arbres, au soleil, aux étoiles et à l'univers, des voix riches d'une harmonie écologique entre l'homme et la nature que notre société industrielle a brisée.
Laurent Caignard
(1)
https://www.babelio.com/livres/Polomski-Les-chevaux-du-Pech-Merle/1050953/critiques/2128284
https://www.babelio.com/livres/Collectif-Gwion-Gwion/812247/critiques/1004392
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(photos - John Goldsmith © ZDF 2017, Kimberley en Australie)
https://www.babelio.com/livres/Lehorff-Prehistoires-dEurope/833794/critiques/1217887
https://www.babelio.com/livres/Crossman-Hozho-peintures-de-guerison-des-Indiens-Navajo/311030/critiques/750010
Traduction des poèmes précolombiens mexicains
1er poème
En faisant des cercles de jade,
en irradiant les rayons de lumière
comme une plume de quetzal,
Mexico est ici.
A coté d'elle sont emmenés
en bateau les princes,
sur eux s'étend un brouillard épais.
Cela sera notre succès
tant que durera le monde.
Ainsi Mexico-Tenochtitlan
gardera son renom.
2eme poème
Commence chanteur,
Tape sur ton tambour fleuri...
Maintenant le cœur du donneur de la vie
Veut casser là les colliers et plumages de quetzal...
Jusqu'à leur disparition.
Il y aura des soumis
Mais seulement pour un temps bref
car nous nous aidons les uns les autres.
3eme poème
Méditez ceci, Messieurs,
aigles et tigres,
même si vous êtes de jade
même si vous êtes d'or
vous irez aussi là-bas,
avec les désincarnés.
Nous devons disparaître,
Personne ne va rester.
Moi, Nézahualcoyolt je vous demande :
Peut-on par hasard vivre comme enracinés dans la terre ?
Non, bien sûr que non dans la terre,
Seulement un peu ici.
Même en étant de jade, il se casse ;
Même en étant d'or, il se rompt ;
Même en étant de plume de quetzal, il se déchire.
Non, bien sûr que non dans la terre,
Seulement un peu ici !
Nézahualcoyolt, poète empereur aztèque, fin du XIVème sciècle.
« grand émeu céleste » (la Voie lactée vue depuis l'Australie)
filés des étoiles circumpolaires (photos - John Goldsmith © ZDF 2017, Australie)
Tout au long de la nuit, puis à l'aube finissante, quand sur l'horizon est, les spectateurs du firmament regardaient émerger tous les corps célestes de ce que les anciens nommaient « la grande caverne ». Ils les admiraient avançant à la même allure, tel un troupeau, s'élevant tous de la gauche vers le sud à droite ; puis ils les observaient redescendre tous à l'unisson vers l'ouest avant de disparaître. Puisque le Soleil, la Lune, les planètes et toutes les constellations surgissaient de cette « grande caverne », il était logique que les poètes et les artistes aient visualisé des animaux pénétrant ou sortant des grottes ou des cavités qui leur servaient de refuge quand régnait l'obscurité glaciale.
Il était normal alors, que le soir, tournés vers le couchant ils les aient imaginés allant s'abriter dans les excavations comme ils le faisaient eux-mêmes.
Il s'avère que les mythologies lettone et lituanienne reflètent toutes deux, un état d'âme encore plus simple, donc plus intelligible que la phraséologie des hymnes les plus anciens.
Mais l'art pariétal nous fait remonter beaucoup plus loin que les légendes grecques ou les chants védiques dont les textes d'après Max Müller nous montrent parfois : « Le flux de la pensée mythologique jaillissant de la source vive du cœur humain. »
p. 150 - « Lascaux et le ciel de la préhistoire » - “arguments cosmographiques pour un art pariétal structuré” ; Chantal Jègues-Wolkiewiez ; éditions AUTOEDITION © 2020
Films/documentaires en référence au sujet abordé à voir :
— « Les enfants de Cro-Magnon » © 2019 - Jean Clottes (Conservateur du Patrimoine), Marc Groenen (professeur de préhistoire), Olga Spaey (histotienne de l'art/archéologue), Hubert Reeves (astrophysicien), Catherine Schwab (Conservatrice du Patrimoine)
« Quand Homo sapiens, faisait son cinéma » © 2015 - Marc Azéma
« La grotte des rêves perdus » © 2010 - Jean Clottes, J.-M. Geneste, Norbert Aujoulat, Valérie Feruglio, Marc Azéma ...
“Grotte Chauvet”
[time 10 :15] Concernant l’entrée originelle de la grotte, la lumière du jour éclairait les parois qui ne recelait pas de peintures, juste des motifs de la paume de main au début et les artistes ont volontairement œuvré aux peintures et graphismes à l’intérieur dans l’obscurité totale !
Time 10 :15 Un vaste ensemble graphique animalier est représenté autour d’une petite cavité qui est alimenté par temps pluvieux … L’idée de source de vie est on ne peut plus significative !
Time 31 :15 La notion du temps à leur époque était probablement bien différente que la notre actuellement, car des graphismes se superposent les uns les autres avec des écarts de cinq mille ans !
Time 01 :12:00 Il nous faut essayer de concevoir que les “artistes” pouvaient être “habités” par une notion d’esprit/conscience de l’animal représenté dans une fresque d’ensemble structuré ayant sens, et n’étaient que les vecteurs (“petits os creux” dans les traditions amérindiennes du Nord) d’une inspiration qui n’était pas dans l’ordre de leur proprioception. Ainsi il s’agissait là de supports qui ne s’adressaient pas à la conscience pragmatique du quotidien. Nous avons là sans doute les fondements profonds de la spiritualité de notre espèce Humaine !
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« Grands maîtres de la préhistoire » “Le génie magdalénien” © 2009 - Jean-Michel Geneste
“Le génie magdalénien” :
[time 29 :00] Le Roc-aux-Sorciers (sculptures monumentales pariétales du Magdalénien moyen [à Angles-sur-l'Anglin, Vienne]) sont des œuvres pariétales qui impliquent, comme d’autres grottes (Chauvet, Cosquer, Lascaux, etc …), une maîtrise structuré de ces créations par des maîtres accomplis et ayant des “écoles de styles”* capables de retranscrire d’une société civilisée donnée, un héritage de pensées symboliques, artistiques, cultuelles, voir d’observations astronomiques très abouties.
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* voir time 32 :00 - Qurta, des gravures rupestres au bord du Nil datées de 15 000 ans
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« Hommes et Dieux des Cavernes » “Messages de l'ère glaciaire” © 2008 - Jean Clottes, Norbert Aujoulat, Michel Lorblanchet, Gerhard Bosinski
« Lascaux, le ciel des premiers hommes » © 2007 Chantal Jègues-Wolkiewiez, Jean-Michel Geneste, Jean Clottes
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“D'ailleurs, lors de mon séjour sur la péninsule de Kola, j'avais déjà remarqué qu'année après année, les Saamis reprenaient soi-disant le même chemin pour le pâturage des rennes ; or, en réalité, ils revenaient dans des endroits qui avaient beaucoup changé en une année… […] il suffit de retourner de temps en temps dans les mêmes lieux pour s'élever de plus en plus haut […] Car dans l'espace-temps (si on nomadise à travers les anciens endroits), nous nous déplaçons sur le fil d'une spirale et non en décrivant un cercle. C'est pour cela que je préfère revisiter les endroits connus plutôt que d'aller de nouveauté en nouveauté, en accord avec le temps linéaire.” Mariusz Wilk (p. 25) « La maison du vagabond »
https://www.babelio.com/livres/Wilk-La-maison-du-vagabond/835252/critiques/2125496
« Quand on revient, année après année, vers les mêmes lieux, on s'élève. Je crois que c'est – au-delà de mon affinité profonde avec le mode d'être, immobile mais toujours vibrant et dansant dans l'immensité, exprimé par l'auteur – le passage qui m'aura le plus marquée dans le livre. Je n'avais jamais envisagé les choses sous cet angle… la ligne, le cercle, oui, mais la spirale qui ne s'enroule pas vers un centre mais s'élève… en voilà une trouvaille ! Cette image me porte à repenser certains symbolismes vus sur des photos d'art rupestre, des peintures autochtones. Elle m'offre une profonde mise en valeur de mon cycle saisonnier et y apporte une touche de finesse spirituelle en plus. »
p. 212
Corine Sombrun
https://www.youtube.com/watch?v=Njv1ZEUI_q8
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livre : « Hors du temps » ; Michel Siffre - éditions René Julliard © 1963
//www.babelio.com/livres/Siffre-Hors-du-temps/865596/critiques/1170359
essai en forme de compte rendu scientifique à consulter sur les effets d’une claustration volontaire en grotte ...
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[Dans la soirée du mercredi 26 juillet et la nuit alors que nous étions dans la salle des fêtes, un très violent orage s’est abattu sur Montignac, nous laissant au matin du 27 quelque peu dépité devant le spectacle désolant de notre matériel de camping*, évènement que nous avons “partagé” (nous l’avons appris plus tard) avec Karom Thomasson, qui avait lui aussi eu son lieu de campement complètement inondé … ! Un “message” de Wakíŋyaŋ ou Thunder Spirits (esprits du tonnerre) à notre endroit peut être ?]
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* Camping Lascaux Vacances
Saint-Amand-de-Coly
24290
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(rappel de note: la culture « d'El Argar* »)
Documentaire : « Travail, salaire, profit »
Extraits du documentaire économique/philosophique
Arte-TV, 2019
de Gérard Mordillat
(en note du transcripteur)
— Ce résumé a été l’occasion pour moi de revivre le fil de mon propre parcours sociétal et professionnel ayant commencé à entrer sur le “marché du travail” de la France donc, en février 1971 à 17 ans … pour être à la “retraite” en novembre 2014 à taux plein (et au montant de pension lamentable [850€ mensuels] !), soit 43 ans d’activités, de luttes, parfois très rudes voire faites de violences sourdes sous bien des formes, mais encore en vie !
Je ne puis que porter un témoignage très appuyé sur ces documents qui reflètent une dure réalité factuelle aux vicissitudes diverses, celles que j’ai vécues de plein fouet, comme bien d’autres personnes sans doute !
Pour autant, avons-nous tous le même goût pour les valeurs au frontons de nos institutions : « Liberté, égalité, fraternité » ? Des idéaux ? Des valeurs mythiques à redéfinir ?
Donald Trump avait déjà des émules avant l'heure en nos contrées de France !
https://www.ladepeche.fr/article/2013/09/17/1710200-gramat-de-l-imprimerie-a-la-danse.html
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Nous allons vivre des matins difficiles … ceci dit il ne faut pas baisser les bras, mais bien plutôt essayer de soutenir la jeunesse !
Montignac - 2000 , dernier jour et défilé dans les rues avec « Bugarrigarra » ...
... "Les ensembles" - « Romanasul » de Cluj-Napoca de Roumanie et « Ienessei », Touva de Kyzyl (Russie)
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J'ai commencé à élaborer ce travail en décembre 2019, et l'actualité de l'hiver/printemps 2020 m'a rattrapé, avant que je n'achève "mon ouvrage" !
http://versautrechose.fr/portofolio/