... en guise de “préambulaire” en cet automne 2023 où se profile à l'horizon de notre Humanité des défis de tailles, un regard novateur, pionnier, aux fins de sortir des sentiers battus, des impasses de traditions atteintes de sclérose et générant de la toxicité* …
J. Welwood - Psychologie d'Eveil-sadhana de l'Amour-Citations.pdf
et
https://www.babelio.com/livres/Welwood-Le-chemin-de-lamour-conscient--Une-voie-personne/363083
« Le Centre de l’Être » “Propos de Karlfried Graf Dürckheim recueillis
par Jacques Castermane”
Jacques Castermane – Éditions Albin Michel © 1992
le coin des citations - J. Castermane G. Dürckheim - bis.pdf
Où il est question… :
« “Le chemin”, l’amour, l’érotisme et la sexualité »… parce que nous en avons plus qu’assez du confusionnisme régnant à ce sujet, des amalgames douteux et des perceptions lamentables, voire affligeantes, et encore pire !!
le coin des citations - Le chemin, l'amour, l'érotisme et la sexualité.pdf
« Apprends cela en étant disciple, en posant des questions et par le service », ce qu'il interprétait de la façon suivante : pour enseigner quelque chose, il faut d'abord l'avoir appris ; on ne peut enseigner que ce dont on a fait l'expérience. Mais cette fois, une voix impérieuse venue de l'intérieur lui répéta avec insistance : “imbécile”, puis : « imbécile, tu ne vois que la moitié. » Yogeshvar n'avait en effet retenu que la moitié du verset, qui se poursuivait ainsi : « Les sages, ceux qui voient l'essence des choses, te donneront des instructions en sagesse. » Dans ce contexte, le mot “voir” renvoie à une prise de conscience transformatrice qui génère une cohérence dans le comportement. Si un homme a vu que tout était vanité, on attend de lui un détachement apaisé ; s'il a vu que l'égoïsme était une impasse, on attend de lui un dévouement à la fois actif et serein. Voir, c'est reconnaître la réalité telle qu'elle est et agir en conséquence. Sur le plan spirituel, dire d'une personne qu'elle a vu la réalité ultime signifie que cette personne, tant par la contemplation que par l'expérience intérieure, est en contact avec cette réalité et qu'elle réalise ainsi son potentiel de sagesse, d'amour et de liberté. L'homme ordinaire ne voit pas l'essence des choses, il se laisse fasciner par l'apparence, il est en proie à l'illusion. Le rishi, celui qui a vu “l'essence des choses”, est un homme accompli, un sage.
Comme à son habitude, la conclusion qu'en tira Yogeshvar fut radicale : il considérait déjà qu'il n'avait le droit d'enseigner que ce dont il avait l'expérience. Désormais il ne se reconnut plus aucune légitimité à enseigner quoi que ce soit tant qu'il n'aurait pas, lui aussi, atteint ce niveau de sagesse où l'on “voit l'essence des choses”. En attendant, il devait cheminer, apprendre, rencontrer des sages, se mettre à leur service pour apprendre d'eux.
p. 50-51 « Vivre » “La guérison spirituelle selon Swàmi Prajnànpad”
Emmanuel Desjardins - Éditions du Relié © 2019
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Vivre et voir :
la voie de Swâmi Prajnânpad
Emmanuel Desjardins
Une partie de ma vie professionnelle consiste à transmettre ce qu'on appelle la « voie de Swâmi Prajnânpad » et j'ai pu constater que l'efficacité d'une voie — la garantie que le changement qu'elle permet d'espérer se produira — est très liée à la vision d'ensemble de cette voie, de sa cohérence, de son intégrité et à la capacité d'en saisir la logique interne.
Un des attraits majeurs de l'approche de Swâmi Prajnânpad, c'est son encouragement à affirmer la vie et à faire preuve d'une curiosité très large devant la réalité. En d'autres termes, à privilégier l'affirmation sur la négation. C'est le véritable sens de sa formule : “oui à ce qui est”. Il faut voir à quel point sont puissantes en nous les forces mortifères : la culpabilité, la peur, la honte, le ressentiment, la haine et le sabotage de soi, la victimisation, la résignation, le perfectionnisme... La pratique d'un enseignement spirituel est censée nous en libérer. Or, c'est bien souvent le contraire qui se produit : comme elle est mal comprise, non seulement elle ne nous en libère pas, mais elle en aggrave les symptômes. Nous nous faisons facilement une conception toxique de la pratique, en particulier de l'acceptation, qui est le cœur de toute voie.
Aller jusqu'au bout de l'expérience humaine :
vivre et voir
Les notions de spiritualité et de sagesse sont souvent associées à des images de retrait du monde le moine dans son monastère, le vieux sage ou l'ermite vivant loin des agitations de la société. Certes, beaucoup de voies sont des voies de renoncement, comme la voie monastique, et sont parfaitement respectables. Mais le renoncement cache parfois une condamnation ou une fuite du monde. Bien qu'on puisse en trouver des prémisses dans la philosophie antique, notamment platonicienne, la culture chrétienne a induit une conception de la sagesse et de la spiritualité qui sépare l'âme du corps, l'ascèse du plaisir, et qui place le salut dans le ciel. Le monde, lui, est le siège de toutes les tentations. Certes, le christianisme est bien plus complexe et ne se réduit pas à ce seul constat. Il n'empêche que cette vision d'une spiritualité détachée du monde, voire dénigrant le monde, n'en a pas moins imprégné les esprits de façon profonde et durable. Or, il est tout à fait possible de concilier spiritualité et participation pleine et entière au monde, comme en témoigne l’enseignement de Swâmi Prajnânpad.
p.p. 13 et 14
« Spiritualité » “ De quoi s'agit-il” - Emmanuel Desjardins
Éditions de La Table Ronde © Paris 2009
... le coin des citations....pdf
« L’Art de Voir » “Lettres à ses disciples”, Swàmi Prajnànpad
Éditions L’Originel © 1988
Le coin du pratiquant « L’Art de Voir » “Lettres à ses disciples” - Citations.pdf
« Les yeux ouverts » “Lettres à ses disciples”, Swàmi Prajnànpad
Éditions L’Originel © 2014
Le coin du pratiquant « Les yeux ouverts » “Lettres à ses disciples” - Citations.pdf
« La Vérité du “bonheur”, Lettres à ses disciples » Swàmi Prajnànpad - Éditions L’Originel © 1990
le coin du pratiquant « La Vérité du “bonheur”, Lettres à ses disciples ».pdf
« L’Expérience de l’Unité » “Dialogues avec un disciple” - Swàmi Prajnànpad
Éditions L’Originel © 1986
« Esprit Zen, esprit neuf », Shunryu Suzuki - Éditions du Seuil (Points) © novembre 1977
Le coin du pratiquant « Esprit Zen, esprit neuf », Shunryu Suzuki - Citations.pdf.pdf
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Samedi 02 septembre 2017
Session du 02 septembre 2017 – La Joncasse-Haute
31460 Caraman - France
Vedanā
ou « tonalité/modalité-du-ressenti »
matinée – 9h
– À travers le “contact” (et l'entre-deux du contact) il s'engendre une “impression” ; agréable, désagréable voire plus ou moins neutre en relation avec notre corps physique, mental, sentiments et affects.
L'objectif de la session de ce jour est d'observer se qui se passe vraiment en nous à ce sujet précis.
La “tonalité” est le plus souvent un état banal, peut-être même monotone, qui agit par “propagation”.
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La méditation (quelle que soit sa forme, en assise ou en marcher [en action]) développe un ancrage sur soi qui permet d'obtenir un regard, une observation qui engendre une orientation vers « l'attention bienveillante ».
Cette “tonalité” est construite et structurée par le champ de nos expériences ; la méditation introduit avec un effort sans tension tout en souplesse et fermeté, le “regard expérienciel”.
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« Le regard expérienciel »
– l'automatisme du réactionnel va vers le répétitif.
« Le changement »
– neutre ou niveau de base/équilibre, celui-ci n'étant pas à une donnée de 5/5 … !
Y a-t-il forcément une rupture du contact d'une “tonalité” donnée, sachant que le “non-agréable” est plus vite en mouvement … ?
– Bien prendre en considération que si l'attention n'est pas orientée vers la bienveillance, celle-ci part très aisément vers du “jugement”, plus ou moins péremptoire.
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après-midi – 14h
Relation entre l'ennui et le monotone ; vers la sérénité
– La “tonalité” ordinaire, une certaine nonchalance, nous porte vers de l'indifférence.
La “tonalité” de la sérénité, elle est différente, elle se relie avec le changement induit dans l'observation bienveillante de l'expérienciel. Ceci doit développer le couple sagesse/compassion.
Il est à remarquer qu'il est très intéressant d'observer la “tonalité” à l'épreuve du temps linéaire, dans sa relation avec cette intensité du temps ...
Il est également à noter que « l'attention bienveillante » fonctionne avec la base de l'éthique de “l'intention”.
(voir les cinq facteurs mentaux et Vedanā)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Vedan%C4%81
https://fr.wikipedia.org/wiki/Caitasika
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La prochaine “session” du début septembre 2018 sera consacrée à « La Sérénité » (cittapassadhi - kayapassadhi )
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« C'est l'intention (cetana), oh moines, que je déclare être l'action (kamma). Ayant voulu, on accomplit une action de corps, de parole ou d'esprit. »
Approfondissement de la pratique,
Exploration de la Conscience
https://www.stephenbatchelor.org/index.php/fr/programme
Symposium Vedanā
(du 13 au 16 juillet 2017)
https://www.stephenbatchelor.org/index.php/fr/programme
Samedi 03 septembre 2016
http://www.stephenbatchelor.org/index.php/fr/programme
Samedi 26 septembre 2015
https://www.facebook.com/martine.batchelor/posts/10209836024522013
Martine BATCHELOR
La Joncasse - Caraman - (31 Toulouse),
extraits d'enseignements et méditation du samedi 06 septembre 2014
Méditation et ressenti
Session du matin
— Dans la pensée qui suit son cours, la méditation et son exercice en expérience nous permet de ne pas leur donner, à ces pensées, une amplification divagante. Cette méditation vigilante donne « un regard », vers quoi ces pensées nous entraînent, vers quelles associations elles nous emmènent …
Lorsque nous arrivons à développer à toutes situations qui se présentent, qu'elles soient « agréables » ou rébarbatives, voire neutres, ne soulevant rien d'autre que de l'indifférence, une attitude d'ouverture d'acceptation « accueillante » sans jugements ni connotations, cet état génère une stabilité dans l'amplitude. Les situations se retrouvent ainsi dans un processus d'où est absent l'amplification, en effet l’accueil, de ce qui est, par sa nature englobante et lisse ne laisse pas de prises se développer. Ainsi, cette pratique se fortifiant produit une forme d'état « neutre », clair, avec son propre dynamisme. Ce faisant, ce dynamisme va vers « l'action » créative, laissant dans l'impossible un état où nous serions bien plutôt dans la « réaction », soit l'amplification, qui lui ne contient pas vraiment de « création » dans le sens où nous l'entendons dans cet aspect.
Session de l’après-midi : « la pleine conscience de la tonalité et l’éthique »
— Nous pouvons considérer que le manque d’éthique est une conséquence d'une mauvaise appréciation du ressenti de la « tonalité » et de sa « qualité ». L'amplification et son corollaire la minimisation au gré « des petits arrangements » de complaisance, nous entraînent dans un jeu de dupe dont le soubassement est le couple attachement/désir lié à l'idée que nous serions une individualité, fragmentée d'activités en « mondes » divers, distincts, et sans reports d'influences avec et entre eux ; vie privée et publique, le monde du travail, des affaires, des sciences, de l'art, de la politique ou de la religion etc … tout est cloisonné, et donne lieu plus ou moins à la manipulation. Et ce paradoxalement dans un total manque d'altérité humaine !
— Le manque de vigilance, l'absence de capacité à l'observation « neutre » de l’accueil de ce qui se présente, développe un effet de densité dans un rapport de « masse », de poids, en défaveur de ce que l'on pourrait nommer, ce qui est juste, dans le sens d'équilibré, d'une tonalité homogène à la vibration structurante. Ce rapport de force de déséquilibre est très important, une donnée négative déséquilibrée de l'ordre de 30%, affectera un équilibre de 70% dans une globalité.
L'enjeu d'une méditation bien conduite, est de savoir que l'on peut entrevoir un solutionnement possible dans cette dynamique de tonalité et sa « qualité » ...
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Méditation et torpeur :
C'est inévitable que nous ayons à faire à cela. Quand elle se manifeste il est bon de se poser la question de : « qui est là ? qui respire ... »
D'un point de vue technique dans la méditation assise, il est recommandé d'utiliser dans cette situation, la projection du regard vers le haut, qui a pour effet de nous stimuler.
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En entretien privé avec Martine Batchelor en fin de journée, je suis revenu avec elle sur le passage de son livre « Rencontre avec des femmes remarquables », (éd. Sully ©2008, page 11), qui me posait question :
… « Certaines de ces femmes ont vécu les mêmes choses que moi. Comme Sœur Chan Khong, on m’a dit de prier pour renaître en homme ; comme elle, je trouve cette idée stupide et je ne pense pas que ce soit un bon conseil, même venant d’une personne sainte ou éveillée, animée des meilleures intentions. Mais n’oublions pas que la parole du Bouddha était révolutionnaire quand il disait que tout le monde était à égalité pour obtenir l’éveil. » …
— Comment une personne sainte ou éveillée peut-elle émettre des idées, en l’occurrence une précisément dans notre exemple, stupide et de ne pas être de bon conseil dans ce cadre-là ?
La réponse de Martine a été de m'expliquer qu'il s'agit là de « culture », et que une personne sainte ou éveillée appartenant à sa culture, mais qui n'a pas pris conscience de celle-ci, pouvait dire des choses stupides et de ne pas être de bon conseil dans un cadre précis, qui plus est lorsqu'elle est dans un environnement hors de sa propre culture. Je lui ai avoué ma perplexité d'une « pleine conscience d'éveil » soumise à un carcan culturel quel qu'il soit. Elle m'a fait un sourire ... et nous nous sommes quittés ainsi …
La réflexion qui me vient à l'esprit, serait que ce genre de sainteté éveillée aurait avantage à rester dans son cadre culturel naturel, ou à tous le moins hors sa propre culture géographique, œuvrer dans un cadre très restreint, le plus possible toujours ! Ceci afin d'éviter les inévitables dégâts que cela engendre … merci.
http://www.babelio.com/livres/Batchelor-Rencontre-avec-des-femmes-remarquables--Meditatio/82882
Martine Batchelor, née Fages, propose près de Toulouse une journée début septembre dont le thème est :
"Méditation et ressenti"
Nous avons pu déjà apprécier la qualité de ces journées l'an passé, dont nous donnons un bref compte rendu de notes (destinées à l'origine à mes proches) qui à eu son assentiment ... :
Martine BATCHELOR
La Joncasse - Caraman - (31 Toulouse),
samedi 14 septembre 2013
Session du matin
– La méditation a pour objet essentiel d’offrir des issues et des fenêtres ouvertes, aux incessants “commentaires” de notre saisie émotionnelle identitaire, des expériences organiques que nous vivons. L’objectif est de prendre de la distance dans un espace/temps donné, pour obtenir une méthode afin d’aller dans le “désamorçage”, qui nous révèle son potentiel de sagesse, dans la cessation des permanents états de conflits intérieurs.
Ceci permet d’orienter notre dynamisme vers du relationnel plus ouvert, plus pertinent, plus présent dans son acuité, ce qui le rend plus fluide et créatif dans l’innovation, capable de faire du “neuf” !
Ceci établit, cela permet d’être en pleine conscience de ce qui se passe, sans avoir de distorsions nées de luttes avec soi et son vécu fait d’encodages divers, et d’aller dans l’exploration de ce que nous sommes en plénitude, dans une ouverture bienveillante où “se pétrit notre fondamental d’être”.
Session de l’après-midi
— Les six “parami”, plus la notion d’une septième englobant le tout (enseigné par son Maître de méditation en Corée-du-Sud, Maître Kusan Sunim).
1 — Dana, ou la générosité. Il s’agit beaucoup plus en fait d’un état, d’une disposition d’accueil, d’inspiration créative fructueuse, dans une geste d’offrande et de gratitude vers la Vie qui nous habite.
2 — Sila, ou l’éthique. Il ne s’agit pas là d’une “morale”, d’un code à observer dans ses commandements rigides, mais bien plutôt de s’accorder avec justesse, harmonie et cohérence dans un relationnel donné à vivre, avec élégance et le moins de fausses notes possible ...
3 — Shanti, ou la patience. Là aussi il s’agirait beaucoup plus d’absence d’impatience (nous sommes sans attente de rien de précis), dans un mouvement l’expansion naturel, de la créativité d’un non-temps psychologique.
4 — Virya ou l’effort juste. Il est entendu ici une dimension d’assiduité objective, d’endurance vers le terme proposé, soit l’obtention des états de complétude au profit de la Vie.
5 — Dhyana, ou l’état de stabilité. L’effet et reflet miroir des eaux calmes. C’est se donner et aller vers les conditions créatives qui engendre les états d’être du fondamental en nous, les états paisibles de l’être, la clarté.
6 — Prajna, ou sagesse, le regard de l’expérience de ce l’on vit. C’est un accompagnement dans son mouvement changeant des événements, ayant la capacité de sécréter de manière quasiment organique, le fruit qui en est une alchimie propre à chaque personne. Cette opération se situe dans une dynamique non adhésive, non collante, débouchant sur l’ouverture de la sagesse.
— La septième “parami” est une globalité d’esprit de service à autrui, à la manifestation, en relation et envers soi-même, inclue dans cette globalité.
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Méditation :
— La focalisation de l’attention des mouvements de la respiration* est un outil pour un retour à l’expérience de l’instant.
(* inspire — temps d’arrêt — expire — temps d’arrêt)
La respiration est un champ d’expérience neutre qui couplé aux perceptions, des sons par exemple, donnent un rassemblement vers une écoute de plus d’acuité du Silence en nous et autour de nous. Ceci nous oriente dans un mouvement souple vers la stabilité du moment présent.
http://www.babelio.com/livres/Batchelor-Le-Zen/688203
http://www.babelio.com/livres/Suzuki-Esprit-zen-esprit-neuf/35808/critiques/1239645
http://www.babelio.com/livres/Lledo-Le-cerveau-sur-mesure/435440